Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/11/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur les propos tenus par un professeur de médecine, épidémiologiste à Strasbourg, lors d'une séance spéciale à l'académie de médecine et rapportés à la page 16 du quotidien Le Figaro du 23 octobre dernier qu'" en France, le nombre de frottis annuel est très élevé, largement suffisant pour faire profiter toute la population d'un frottis tous les trois ans. Mais ils sont mal répartis. Les frottis effectués après l'âge de cinquante ans, où pourtant le risque de cancer invasif est plus élevé, restent insuffisants actuellement. Il n'existe aucun contrôle de qualité des laboratoires ; on ne connaît ni le nombre ni la qualification des techniciens participant au dépistage " et de conclure " il n'y a pas de contrôle de qualité systématique et officielle ni de prélèvement, ni des lames... ". Il lui demande quelle est sa réaction face à ces propos et quelle va être son action pour remédier aux faits signalés par l'article précité rapportant les propos d'un éminent épidémiologiste.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 26/02/1998
Réponse. - Au cours des vingt dernières années, l'incidence du cancer du col de l'utérus et la mortalité qui en résulte ont très fortement diminué pour s'établir à environ 3 500 cas annuels et à 1 650 décès. Le dépistage du cancer du col de l'utérus relève essentiellement de la pratique des médecins, majoritairement gynécologues. Cependant, il existe encore une frange de la population qui ne bénéficie pas ou trop rarement de ce dépistage (femmes de plus de cinquante ans, sans activité ou marginalisées) alors que pour la majorité des femmes le frottis est pratiqué de façon fréquente. Le dépistage peut souffrir également d'une qualité insuffisante des prélèvements, de lecture des frottis et d'un suivi parfois inadapté des femmes dépistées. Il est donc nécessaire malgré la réduction de la mortalité déjà obtenue d'aller plus loin, en mettant en place un programme d'assurance de qualité associant organisation, rigueur et qualité technique des examens et de la prise en charge thérapeutique des femmes ayant des frottis positifs, pour faire bénéficier toute la population concernée d'un dépistage de qualité. Dans ce but, un groupe de travail sur l'assurance de qualité des frottis a été mis en place par mes services avec les professionnels concernés et les caisses d'assurance maladie. Ses conclusions et propositions seront remises au cours du 1er semestre 1998.
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