Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/11/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur le rapport d'un groupe d'experts présidé par un professeur de médecine qui lui a été remis le 9 octobre dernier et rapporté à la page 15 du quotidien Le Figaro du 10 octobre dernier, qui recommande " le traitement par trithérapie des patients séropositifs ayant une forte multiplication du virus du sida dans le sang... même en l'absence de signes visibles de la maladie ". Il lui demande s'il envisage de prendre des mesures pour que soient soignés d'emblée tous les malades atteints de sida par une association de trois médicaments antiviraux dont une antiproéase.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 22/01/1998

Réponse. - Le secrétaire d'Etat à la santé confirme à l'honorable parlementaire qu'un groupe d'experts cliniciens et virologues, sous la direction du professeur Jean Dormont, lui a remis le 9 octobre 1997 un rapport intitulé : " Stratégies d'utilisation des antirétroviraux dans l'infection par le VIH, 1997 ". Ce rapport recommande des traitements comportant une association de médicaments, en priorité deux analogues nucléosidiques de la reverse transcriptase et un inhibiteur de protéase. Le traitement est recommandé chez toutes les personnes symptomatiques et chez la plupart des personnes dont le nombre de lymphocytes CD4 est inférieur à 500 CD4 ainsi que les personnes ayant une charge virale (quantité de virus dans le plasma) supérieure à 10 000 copies par millilitre. Ces nouvelles recommandations ont été largement diffusées, en particulier auprès des médecins prenant en charge les patients infectés par le VIH. Différentes mesures récentes, comme la sortie en ville des antirétroviraux, la possibilité de pratiquer la mesure de la charge virale dans les laboratoires de ville, le dispositif d'information et de formation large des professionnels de santé devraient encore faciliter la diffusion des traitements. En juin 1996, en France, on estimait le nombre de patients traités entre 40 000 et 50 000, dont la moitié par un traitement comportant une antiprotéase. Ce nombre augmente régulièrement et explique en grande partie la baisse notable du nombre de cas de sida et de décès liés à cette maladie, dans notre pays.

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