Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 30/10/1997
M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le problème de la reconnaissance des magistères. Les magistères, créés en 1985, offrent aux étudiants une formation de haut niveau en lien avec le monde du travail. Pour autant, l'absence d'une Commission nationale des titres et d'une procédure d'accréditation et de réaccréditation depuis 1988 est lourde de conséquences pour les magistères : n'importe quelle formation peut s'attribuer le titre ; des magistères initialement accrédités ont pu s'éloigner des règles communes à ces formations, les étudiants ont parfois des difficultés d'accès aux concours de la fonction publique ; enfin une relative incertitude pèse sur les équipes pédagogiques et incite nombre d'étudiants à une réorientation. C'est pourquoi il lui demande de prendre des mesures permettant la mise en place d'une Commission nationale des titres et la création d'une procédure d'accréditation et de réaccréditation régulière de ces formations.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/12/1997
Réponse. - Le statut des magistères, créés en 1985, n'a pas donné lieu, depuis 1989, à de nouvelles décisions. Ce sont actuellement des diplômes universitaires, innovants dans leur fonctionnement, exigeants dans leurs critères de sélection et la qualité de leurs méthodes d'enseignement. Ils sont financés dans le cadre de San Remo (système de répartition des moyens de la dotation globale de fonctionnement des universités) comme des formations professionnalisées. Il convient d'ajouter que ces formations qui rassemblent des groupes d'étudiants assez réduits sont coûteuses. D'après l'enquête réalisée en 1995 par le Comité national d'évaluation, les magistères continuent à respecter les objectifs qui ont été fixés en 1985 et à bénéficier, de ce fait, d'une image de formation de haut niveau auprès des étudiants, des responsables de formation et des milieux professionnels. De là découle une insertion professionnelle relativement aisée, surtout dans le secteur tertiaire, où la finalité d'insertion professionnelle est plus marquée. Dans les domaines scientifiques et technologiques, l'accent est plutôt mis sur la poursuite d'études et la recherche.
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