Question de M. ALLONCLE Michel (Charente - RPR) publiée le 30/10/1997

M. Michel Alloncle attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la situation des entreprises de dépannage qui souhaiteraient que la profession de dépanneur-remorqueur, actuellement assimilée à celle de garagiste, soit reconnue comme une profession à part entière. Dans la mesure où les dépanneurs ne peuvent être, à l'instar des garagistes, tenus à une obligation de résultat, puisqu'ils effectuent des réparations provisoires (ou dépannages), il lui demande s'il ne serait pas souhaitable, tant dans l'intérêt des dépanneurs-remorqueurs que dans l'intérêt des usagers de la route, de créer un code APE spécifique de la profession, sans lequel cette profession est menacée de disparaître. En outre, il lui demande de bien vouloir lui faire savoir s'il entend prendre les mesures nécessaires afin de garantir une stricte application de l'arrêté ministériel de 1975 et le respect des dispositions du code de la route qui autorisent les seules entreprises titulaires de la carte blanche et possédant au moins un véhicule de 3,5 tonnes de charge utile à effectuer des interventions sur la voie publique.

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Transmise au ministère : Petites et moyennes entreprises


Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 05/03/1998

Réponse. - Le code APE résulte de la nomenclature d'activités française qui a été approuvée par décret no 92-1129 du 2 octobre 1992, après consultation des organisations professionnelles représentatives. Cette nomenclature est une adaptation de la nomenclature européenne (NACE) et constitue un cadre statistique d'intérêt général. En vertu de l'article 4 du décret no 92-1229, l'attribution par l'INSEE du code APE, pour caractériser l'activité principale exercée, n'est faite qu'à des fins statistiques. Cette attribution ne saurait créer des droits ou des obligations en faveur ou à la charge des unités concernées. En conséquence, le code APE ne peut être utilisé à d'autres fins que statistiques et ne peut constituer pour les autres domaines qu'une présomption d'appartenance au secteur d'activité considéré. Ainsi, la classe générique entretien et réparation de véhicules automobiles regroupe sous le code APE 50.2 Z, les trois activités suivantes : la réparation de véhicules automobiles, l'entretien courant des véhicules, le remorquage et le dépannage routier. Chacune de ces activités peut être exercée de manière indépendante, sans cumul avec l'activité principale. La nomenclature d'activités française ne peut être modifiée que dans le cadre d'une modification apportée à la nomenclature européenne. Seule la nomenclature d'activités française du secteur des métiers et de l'artisanat peut être modifiée, mais ceci présente l'inconvénient de ne concerner que les entreprises immatriculées au répertoire des métiers. Conformément à l'arrêté du 30 septembre 1975, les véhicules de remorquage ne peuvent être mis en circulation en tant que tel que sur autorisation du préfet et après visite technique effectuée par un expert de la DRIRE. L'autorisation de mise en circulation est délivrée au propriétaire du véhicule sous forme de carte blanche barrée de bleu. Cette visite technique est renouvelée tous les ans et la carte blanche est visée à cette occasion. Par ailleurs, rien dans la réglementation n'interdit de faire appel à des professionnels ne possédant qu'un véhicule de 1,8 tonnes de charge utile, à condition de respecter l'ensemble des prescriptions de l'arrêté du 30 septembre 1975. Dans les régions faiblement urbanisées, le nombre de professionnels possédant un véhicule de remorquage de charge utile supérieure ou égale à 3,5 tonnes est souvent trop faible pour que les interventions puissent s'effectuer dans les trente minutes. Dans ce cas, il est alors fait appel à des professionnels ayant du matériel de moindre capacité.

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