Question de M. DULAIT André (Deux-Sèvres - UC) publiée le 23/10/1997
M. André Dulait appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la tenue, récemment, d'une importante conférence à Pékin, appelée " 15e congrès mondial du pétrole ". Il souhaiterait savoir si la France était officiellement représentée à cette conférence et, dans l'affirmative, à quel nivveau ? Enfin, compte tenu de l'importance économique et stratégique de la production de pétrole et de sa distribution en Asie centrale, il demande qu'une information complète soit donnée aux parlementaires concernant les décisions qui ont été prises lors de cette réunion et quelle est la position officielle de la France sur cette question, afin que nos entreprises soient présentes sur ce marché.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 01/01/1998
Réponse. - Il est exact, comme le souligne l'honorable parlementaire, que le 15e Congrès mondial du pétrole s'est tenu à Pékin du 12 au 16 octobre dernier. Ce forum qui se réunit tous les trois ans (la dernière réunion a eu lieu à Stavanger en Norvège du 29 mai au 2 juin 1994) n'implique pas directement les Etats, mais rassemble un grand nombre de responsables de l'industrie pétrolière internationale représentant les administrations et les sociétés. Le Congrès mondial du pétrole de Pékin a réuni plus de 4 300 participants provenant de 88 pays. La délégation française, pour sa part, comprenait 133 personnes, parmi lesquelles le directeur des hydrocarbures au secrétariat d'Etat à l'industrie et deux de ses collaborateurs, le président de l'Institut français du pétrole et plusieurs de ses collaborateurs, le président d'Elf, ainsi que des représentants de nombreuses sociétés pétrolières et parapétrolières (Elf, Total, GDF, Sofregaz, Technip, etc.). L'honorable parlementaire voudra bien trouver en annexe la liste des participants français. Elle atteste de l'intérêt de l'industrie pétrolière et parapétrolière française pour cette rencontre et, d'une façon plus générale, pour les perspectives de coopération avec la Chine dans le domaine des hydrocarbures. Il convient toutefois de préciser que le Congrès mondial du pétrole n'est pas une instance de décision mais un lieu d'échanges et de débats. Cette année, l'ordre du jour comprenait une série d'ateliers sur l'exploration, la production, l'aval, le gaz naturel, les réserves, l'environnement, le management, la recherche, le transport. Plusieurs membres de la délégation française ont effectué des interventions au cours du colloque, mettant en valeur les compétences de l'industrie pétrolière et parapétrolière française. Le Congrès mondial du pétrole n'a pas pour ambition de dégager des conclusions précises, mais permet de mettre en lumière des orientations. Il est clair que la récente session de Pékin a permis de constater les progrès des échanges entre opérateurs des pays producteurs et des pays consommateurs sur un marché pétrolier de plus en plus globalisé et ouvert. Par ailleurs, l'attention des participants se porte tout naturellement sur le pays hôte dont les représentants ont multiplié les interventions pour attirer les investissements étrangers et de nombreux contacts ont pu, à l'occasion du congrès, être noués et appronfondis avec des interlocuteurs chinois. L'industrie pétrolière et parapétrolière française s'intéresse tout particulièrement à l'exploration-production, à la chaîne GNL (gaz naturel liquéfié), à la distribution de gaz et à l'ingénierie dans l'industrie du raffinage et de la pétrochimie.
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