Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/10/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la constatation faite par le secrétaire général du groupement national des entreprises de restauration de monuments historiques dans la revue du Crédit local de France sur les finances locales dans son numéro 66 des mois de juillet, août, septembre dernier page 8 qu'" entre 1995 et 1997 le budget du ministère de la culture destiné à la rénovation du patrimoine a été amputé de 30 %. Avec l'inflation, la baisse est plutôt de 33 %. Ce qui entraîne, de façon mécanique, l'arrêt ou le retard de nombreux projets et la suppression pure et simple de 30 % des emplois de ce secteur ". Il lui demande quelle est sa réaction face à ce constat et quelle sera son action pour éviter une réduction des crédits pour la rénovation du patrimoine qui pourrait avoir des conséquences graves sur l'emploi dans ce secteur et la préservation du patrimoine architectural de la France.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 13/11/1997
Réponse. - La diminution des crédits affectés à la conservation du patrimoine prévue par la loi de finances pour 1997 résulte de l'étalement sur une année supplémentaire de l'exécution de la loi de programme sur le patrimoine. Afin de réduire, dans toutes la mesure du possible, l'impact de ces décisions budgétaires sur le volume des travaux de restauration, le ministère de la culture a mis en oeuvre une série de mesures visant à accroître l'efficacité de la dépense publique dans ce secteur d'activité. Ces mesures consistent en premier lieu à mobiliser des autorisations de programme ouvertes depuis plusieurs années et qui, par suite de retards pris par le lancement effectif des opérations correspondantes, n'ont pu être engagées à ce jour. Elles visent, d'autre part, à accélérer autant que se peut la consommation des crédits ouverts en 1997. L'objectif est de parvenir à engager sur l'ensemble de l'année un montant de crédits semblable à celui constaté lors des premières années d'exécution de la loi de programme. Ainsi, les conséquences de cette baisse de crédits ne devraient pas peser trop lourdement sur les entreprises de restauration et le niveau de l'emploi, hautement qualifié dans ce secteur. Au vu des données relatives à la consommation des crédits, il est réaliste de penser que cet objectif pourra être atteint. Il ne pourra l'être cependant qu'au prix d'une très forte réduction du montant des autorisations de programme disponibles en fin d'année. Il est donc impératif, afin d'éviter un effondrement des engagements et donc de l'activité en 1998, que les crédits ouverts dans la prochaine loi de finances initiale retrouvent un niveau comparable à celui fixé par la loi de programme sur le patrimoine monumental. C'est pourquoi le ministre de la culture et de la communication a placé le rétablissement de ces crédits au premier rang de ses demandes budgétaires. Le projet de loi de finances arrêté par le Gouvernement prévoit une augmentation des crédits consacrés au patrimoine monumental de 39 %. De plus, un dispositif sera mis en oeuvre visant à ce que les crédits ouverts en 1998 puissent être engagés dès l'ouverture de la gestion afin d'éviter toute rupture dans le rythme des commandes aux entreprises.
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