Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 02/10/1997

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur trois problèmes importants de notre système universitaire, que la grande concertation, ainsi que certains aspects des réformes initiées par son prédécesseur, avaient contribué à mettre en lumière. Il s'agit, d'une part, de la réorganisation de l'année universitaire. L'instauration de DEUG " multidisciplinaires ", regroupant des enseignements adaptés à des besoins nouveaux (environnement, politique urbaine, par exemple), ainsi que la réduction du nombre de diplômes d'études universitaires générales (DEUG) autour de quelques grandes filières généralistes, apparaissent en effet comme une nécessité, d'autant plus impérieuse, qu'elles permettraient sûrement de lutter contre les trop nombreux échecs en premier cycle. Il s'agit, d'autre part, de l'encadrement pédagogique des étudiants. A cet égard, il lui rappelle que la formule du " tutorat ", qui semble avoir été admise par tous, reste cependant à définir sur le plan pratique. Il s'agit, enfin, de la question de l'information des lycéens sur les problèmes d'orientation, et de la nécessité d'établir des ponts entre l'enseignement secondaire et les universités. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser les intentions de son ministère sur ces trois points.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 23/04/1998

Réponse. - L'un des principaux objectifs de la réforme des études universitaires introduites par l'arrêté du 9 avril 1997 est la réorganisation de l'année universitaire en semestres. La semestrialisation en premier cycle répond notamment à un objectif de plus grande ouverture de la formation sur un champ disciplinaire élargi. Ainsi la première année de DEUG commence par un semestre d'orientation devant permettre à l'étudiant d'aborder, à côté des disciplines fondamentales constitutives du DEUG ou de la mention de DEUG choisie (unité d'enseignements fondamentaux) d'autres disciplines complémentaires vers lesquelles il pourra éventuellement se réorienter (unité de découverte). La finalité du premier cycle est de délivrer une formation générale pluridisciplinaire excluant une spécialisation. C'est au cours du second cycle, qui constitue le débouché naturel du DEUG, que doivent intervenir les spécialisations orientées vers l'insertion professionnelle. L'amélioration de l'encadrement pédagogique des étudiants dans les premiers cycles est également un axe de travail prioritaire. Un arrêté fixant les principes d'organisation du tutorat d'accompagnement a reçu un avis favorable du CNESER et est en cours de publication. Il prévoit notamment de limiter la taille des groupes de tutorat à dix étudiants maximum. En effet le développement du travail en petits groupes est une condition indispensable à l'amélioration de la réussite des étudiants nouvellement entrés dans l'enseignement supérieur. L'apprentissage des méthodes de travail universitaires, la part importante que doit prendre l'expérimentation dans certaines disciplines, nécessitent un effort d'encadrement particulier des étudiants. Une réflexion est actuellement ouverte sur les modalités qu'il convient de mettre en place pour atteindre cet objectif. La réduction de l'échec passe aussi par l'amélioration de l'orientation des bacheliers. Dans ce domaine, outre les efforts importants d'information qui sont menés conjointement par les services académiques, les établissements et les organismes spécialisés tels l'ONISEP, il convient de développer la démarche d'éducation des jeunes à l'orientation qui a été initiée d'abord au collège puis au lycée. Les échanges directs entre lycéens et étudiants d'une part, entre enseignants du secondaire et du supérieur d'autre part, doivent être favorisés par tous les moyens utiles : journées-rencontres, actions de formation continue, dialogues sur Internet...

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