Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 31/07/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur l'annonce faite par son prédécesseur dans le magazine Industries du mois de mai 1997, page 5, 4e colonne, indiquant que " les chambres de commerce et d'industrie ont décidé de donner la parole aux petites et moyennes entreprises et industries pour connaître plus précisément ce qu'elles attendent des organismes chargés de les aider ". Il lui demande : quel a été, depuis ce mois de mai dernier, notamment dans le département du Rhône, le nombre d'entreprises " sondées " ; quelles conclusions en ont été tirées ; s'il envisage de continuer cette enquête, ainsi que le laissait entendre son prédécesseur par l'annonce, faite dans le magazine précité, " qu'un panel de 400 chefs d'entreprises sera ainsi sondé régulièrement par les chambres de commerce et d'industries ".
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 25/09/1997
Réponse. - L'assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie a effectivement engagé une consultation des petites et moyennes entreprises. D'une façon générale, l'opération se présente de la manière suivante : 1o Les objectifs. - Le panel CCI-PME, créé avec le concours du groupe Publimétrie, a pour objectif d'identifier les contraintes et de recueillir les avis des chefs d'entreprise, de mesurer l'impact des difficultés économiques et de permettre aux CCI de nourrir leur réflexion et celle du Gouvernement. 2o La méthode. - L'échantillon de 400 chefs d'entreprise est structuré selon : le secteur d'activité (industrie : 25 % ; commerce : 28 % ; services : 47 %) ; le nombre de salariés (0 et 1 : 25 % ; 2 à 9 : 25 % ; 10 à 49 : 25 % ; plus de 49 : 25 %) ; et d'autres critères tels que l'âge du chef d'entreprise, son sexe, la région d'implantation et la date de création. Toutefois, aucun quota n'a été fixé par département (une représentativité à ce niveau reviendrait à compter en moyenne quatre " panélistes " par département et serait donc inexploitable statistiquement). Le recrutement des panélistes a été réalisé sur la base de deux critères principaux (secteur d'activité, salariés), par un tirage aléatoire de 2 500 entreprises, 2 000 entreprises ayant ensuite fait l'objet de relances par téléphone ou entretiens. Les activations du panel sur différents sujets donnent lieu à une enquête téléphonique (méthode des quotas) et à une analyse qualitative fondée sur les réflexions d'un groupe restreint de panélistes (une dizaine). Chaque activation permettra, en outre, de mesurer l'évolution de cinq indicateurs : conjoncture, prévision, impact des variables socioéconomiques sur l'activité, indice de satisfaction et de confiance vis-à-vis des acteurs politiques et socioprofessionnels. 3o Les résultats. - Une première activation du panel a été réalisé du 26 février au 3 mars (enquête quantitative) et a été suivie le 19 mars d'une analyse quantitative sur le thème général " Les préoccupations générales des chefs d'entreprise et le rôle des CCI ". Sur le point particulier du rôle des CCI, la moitié des chefs d'entreprise ne fait appel à aucun organisme. L'autre moitié se tourne en proportion relativement égale vers cinq types d'interlocuteurs : conseils libéraux (9 %) ; organismes professionnels (8 %) ; banques (7 %) ; CCI et services de l'Etat (6 % chacun). En ce qui concerne la position des CCI parmi les organismes publics spécialisés dans l'aide aux entreprises, il apparaît que les chambres seraient en position dominante. Toutefois, ce constat mérite d'être relativisé. Le panel tel qu'il a été constitué ne prend en compte l'industrie que pour un quart, ce qui pénalise inévitablement des organismes tels que les directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement, par exemple. De telles comparaisons risquent ainsi d'apparaître hasardeuses. Pour le reste, les CCI sont surtout connues comme des lieux d'information économique (32 %), de formation (20 %) et d'aide à l'exportation (14 %). La formation est le service des CCI le plus utilisé. Les deux principales raisons pour lesquelles les dirigeants ne sont jamais entrés en contact avec les CCI sont l'apparente complexité d'approche et le manque de besoin. Seuls 49 % des chefs d'entreprise n'ont pas l'intention de faire appel à un quelconque service des CCI. L'attractivité des CCI repose avant tout sur l'information économique (49 %), la formation (45 %), le développement local (40 %), le juridique et le fiscal (40 %). Les principales attentes des chefs d'entreprise portent sur la qualité des services (proximité et disponibilité : 24 %), l'information sur les services rendus (23 %), des propositions d'actions (lieux de rencontre et de développement, etc. : 21 %), la défense de leurs intérêts auprès de la sphère publique (18 %). Deux nouvelles activations du panel sont actuellement en fin de réalisation sur les thèmes suivants : " La formation vue par les chefs d'entreprise (avis, attentes et proposition) " et " Prospective (forces et faiblesses, atouts et handicaps de la France) ". ; d'entreprise portent sur la qualité des services (proximité et disponibilité : 24 %), l'information sur les services rendus (23 %), des propositions d'actions (lieux de rencontre et de développement, etc. : 21 %), la défense de leurs intérêts auprès de la sphère publique (18 %). Deux nouvelles activations du panel sont actuellement en fin de réalisation sur les thèmes suivants : " La formation vue par les chefs d'entreprise (avis, attentes et proposition) " et " Prospective (forces et faiblesses, atouts et handicaps de la France) ".
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