Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 24/07/1997

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la nécessité de doter la plate-forme aéroportuaire de Roissy de deux pistes d'atterrissage supplémentaires. Face à ses homologues européens de même niveau (Amsterdam, Londres, Bruxelles), le site français est presque l'un des seuls à ne pas posséder 4 pistes. S'il n'est pas remédié à tel état de fait, cette plateforme connaîtra très rapidement un engorgement important et une saturation en 2015. Cet engorgement engendrera des nuisances supplémentaires pour les riverains du fait de l'attente des appareils en phase d'atterrissage et des circuits supplémentaires qu'ils sont obligés d'effectuer. La sécurité aérienne et les marges de manoeuvre des contrôleurs aériens s'en trouveront accrues. Il lui demande quelle attitude les pouvoirs publics vont adopter vis-à-vis de ce dossier.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 04/09/1997

Réponse. - Les enjeux liés à la construction de deux nouvelles pistes à Roissy sont considérables. Le trafic aérien continue de s'accroître au rythme de 5 à 6 % en moyenne par an, tandis que les capacités actuelles des deux grands aéroports parisiens atteignent le seuil de saturation. La réponse à ce défi conditionne la place future de la France dans le transport aérien européen et mondial, ainsi que l'avenir de nos compagnies aériennes et de nos aéroports. La sécurité du trafic aérien est également une composante importante de ce débat. Toutefois, il est impossible d'ignorer les problème de nuisances qui se posent aux riverains. Le projet a fait l'objet de différentes phases d'études et de concertation depuis 1992, qui ont permis de le modifier et d'en réduire les dimensions. La période de l'été 1997 est mise à profit pour approfondir la concertation et renforcer le rôle de l'organisme indépendant chargé d'évaluer les nuisances. Les travaux de la piste 4 devaient commencer le 15 juillet 1997 ; cependant, pour un meilleur déroulement de la concertation, leur engagement a été retardé. Dans le même esprit, il a été demandé à Jean-Philippe Lachenaud, sénateur du Val-d'Oise, de poursuivre sa mission concernant l'insertion économique et la fiscalité locale. La concertation a commencé par une table ronde, réunissant tous les partenaires concernés par cette question. A cette occasion, les préoccupations des différents acteurs du transport aérien et de la vie économique de la région ont pu être exprimées et entendues.

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