Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'information parue dans la Lettre hebdomadaire de la représentation en France de la commission européenne du 7 avril 1997, numéro 265, selon laquelle l'académie de Strasbourg met en place deux séminaires de sensibilisation des professeurs d'histoire aux problèmes de racisme. Il lui demande s'il entend inciter au développement de cette opération dans d'autres académies, notamment celle de Lyon, et pour d'autres professeurs que ceux d'histoire.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/09/1997

Réponse. - Dans le cadre de la campagne 1997 de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie initiée par l'Union européenne, un séminaire de formation à destination des enseignants s'est déroulé, en janvier dernier, dans l'académie de Strasbourg. Ce stage a confirmé, par la forte mobilisation des professeurs de diverses disciplines, l'attente qu'ils en avaient et le rôle essentiel que l'école joue dans le domaine des droits de l'homme. L'objectif de ce type d'action répond au double souci du devoir de la mémoire et de formation du citoyen. Cette opération forte et mobilisatrice mérite d'être étendue. Cependant, il convient à chaque académie de prendre l'initiative de la développer en fonction de ses besoins propres. En tout état de cause, la campagne européenne de lutte contre le racisme s'inscrit dans le cadre des actions entreprises par le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, notamment au sein des programmes d'enseignement d'éducation civique. C'est ainsi que, dès la maternelle, c'est à partir de la vie de la classe que l'enfant découvre les valeurs qui fondent la démocratie. Au cycle des apprentissages fondamentaux, l'élève prend conscience " du devoir de respecter les autres et du droit au respect pour soi-même, dans l'identité, la personnalité, l'intégrité physique, les biens et l'expression de la pensée de chacun ". Font aussi partie du programme du cycle des approfondissements : " le sens de la justice, de la dignité de la personne humaine, le respect de l'intégrité physique, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la protection sociale et la solidarité, le sens de la responsabilité personnelle et collective face aux problèmes liés aux droits de l'homme et aux atteintes qu'ils subissent (en particulier, violence et discrimination) ". Par ailleurs, les écoles ont la possibilité de participer à des actions ou journées organisées par diverses institutions. C'est le cas de la Semaine nationale contre le racisme qui se déroule en mars de chaque année, organisée par la Ligue des droits de l'homme, SOS racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, les clubs UNESCO : les élèves sont associés aux manifestations organisées par ces associations. Le conseil de l'Union européenne a adopté une résolution proclamant l'année 1997 " année européenne contre le racisme ". Dans le cadre du partenariat éducatif Nord-Sud, d'octobre à juin, des actions d'éducation au développement peuvent se mettre en place, témoignant de l'importance que les jeunes Français attachent à la solidarité envers les jeunes des pays du Sud. La journée à l'école de la coopération pour le développement consiste à faire connaître aux élèves, dans le cadre de l'éducation au développement, les réalités économiques, sociales et culturelles des pays en développement, à leur faire prendre conscience de l'interdépendance entre toutes les régions du monde et de la solidarité objective entre les peuples.

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