Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 17/07/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue dans le Figaro du 26 mars 1997 selon laquelle " le journal britannique The Lancet a publié la démonstration apportée par une équipe américaine que l'herpès virus 8, associé au sarcome de Kaposi, a été retrouvé chez un donneur de sang en bonne santé ". Il lui demande quelle a été sa réaction face à cette enquête et s'il envisage de prendre des mesures telles que le dépistage systématique des porteurs du virus herpès 8 chez les candidats au don du sang.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 12/11/1998
Réponse. - Il n'existe pas à ce jour de réactif de dépistage sérologique validé et enregistré pour dépister en routine l'infection à virus HHV-8. L'information scientifique publiée dans le journal The Lancet du 1er mars 1997 concernant la présence du virus herpès HHV-8 chez un donneur de sang en bonne santé a retenu toute l'attention des autorités sanitaires. Toutefois, les connaissances épidémiologiques sur ce virus sont encore très imparfaites. De la famille des virus herpès, il est essentiellement localisé dans les globules blancs (leucocytes). La mesure de déleucocytation systématique des produits sanguins labiles annoncée par le secrétaire d'Etat à la santé en décembre 1996 est donc apparue comme une mesure de prévention adaptée vis-à-vis de sa transmission par transfusion. L'efficacité de cette mesure est en effet suggérée, dans le cas d'espèce, par les résultats d'une étude montrant l'absence de détection du virus chez des patients multitransfusés par des produits sanguins appauvris en globules blancs (The Lancet 1997, 350, page 217). L'intérêt de la déleucocytation est reconnu par le comité de sécurité transfusionnelle placé auprès du secrétaire d'Etat dans son rapport du 19 février 1998. Cette mesure de déleucocytation systématique a été généralisée à l'ensemble des produits sanguins labiles cellulaires distribués par les établissements de transfusion sanguine le 1er avril 1998. Par ailleurs, la direction générale de la santé réunit un groupe d'experts chargé d'étudier l'intérêt et les modalités d'introduction des techniques de biologie moléculaires permettant de détecter les génomes viraux sur les dons de sang et sur les produits issus du corps humain destinés à être greffés.
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