Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 10/07/1997
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la mise en évidence de certaines spécificités régionales en matière de santé. Elle lui fait observer que les maladies cardiovasculaires et endocriniennes sont moins fréquentes en Ile-de-France (- 10 %), de même que les maladies ostéo-articulaires (- 8 %) alors que les maladies ophtalmiques sont nettement plus fréquentes (p 22 %). Elle lui demande de lui faire connaître les raisons, suppositions pouvant expliquer une telle situation, et la part éventuelle dans celle-ci des pollutions mulitples de l'air et de l'existence de rejets de produits de combustion d'origines automobile, industrielle, aéronautique. Elle lui demande de lui préciser les mesures envisagées pour faire reculer la progression des maladies ophtalmiques.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 30/07/1998
Réponse. - Il convient de replacer le problème de l'augmentation des maladies ophtalmiques dans son contexte général. L'augmentation du recours aux soins pour ce type de maladies est en partie due au mode de vie, et en particulier à l'activité professionnelle dans le secteur tertiaire. Une correction exacte de défauts visuels autrefois négligés, comme les troubles de la réfraction, est nécessaires compte tenu de la prédominance actuelle du travail sur écran. D'autre part une des causes de l'augmentation des maladies oculaires, cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire, est le vieillissement de la population. Une des autres motivations les plus fréquentes du recours aux soins sont les irritations conjonctivales aiguës, subaiguës ou chroniques. Ces irritations peuvent aujourd'hui apparaître en dehors d'un tableau d'allergie saisonnière, c'est un problème nouveau. Dans ce dernier cas, le facteur environnemental est certain. Les traitements locaux sont palliatifs, leur efficacité est souvent médiocre et transitoire d'où l'importance de la mise en place d'actions préventives : information des sujets à risque, amélioration de la qualité de l'air. Des actions d'information et de sensibilisation en direction des professionnels de santé et des responsables de collectivités d'enfants ont été menées. Une réflexion est actuellement en cours pour définir le cadre futur d'action sur l'ensemble de la problématique.
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