Question de M. MOINARD Louis (Vendée - UC) publiée le 10/07/1997
M. Louis Moinard appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur les conditions de vie des personnes en attente d'un don de moelle osseuse. En effet, plus de cinq cents personnes sont dans l'attente urgente d'un donneur parce qu'elles n'ont pas trouvé dans leur entourage familial de donneur compatible. La seule solution consiste donc à rechercher la compatibilité dans les fichiers existants, qui, hélas, se révèlent bien insuffisants, étant donné le très faible taux de compatibilité. Aussi, compte tenu du coût relativement élevé de l'analyse de sang, il lui demande quelles mesures incitatives il entend prendre pour développer le fichier de donneurs sur lequel repose l'espoir de ces malades en sursis.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 20/11/1997
Réponse. - Comme l'indique l'honorable parlementaire, il est tout à fait exact qu'un certain nombre de patients, atteints en majorité d'hémopathie maligne, ne peuvent accéder à l'allogreffe de moelle osseuse, en l'absence de donneur familial ou non apparenté. Au demeurant, la greffe de moelle osseuse, qui constitue une des modalités thérapeutiques pour les malades atteints d'hémopathie maligne, et notamment celle réalisée à partir de donneurs non apparentés, qui représente 20 % des greffes, est loin d'assurer une certitude de guérison pour ces patients. Elle n'en demeure pas moins, pour certains d'entre eux, une ressource thérapeutique qu'il convient d'optimiser. La période actuelle est une période de transition, puisque la greffe de moelle osseuse avec donneur non apparenté n'est plus la seule méthode de greffe envisageable pour les malades concernés. La réflexion en cours actuellement va donc au-delà de la seule greffe de moelle osseuse, puisque maintenant d'autres techniques de greffes de cellules souches sont en passe d'être développées (cellules souches du sang périphérique ou cellules souches de sang placentaire). Trois objectifs peuvent être identifiés dans cette réflexion : améliorer les résultats de la greffe de cellules souches hématopoeïtiques allogéniques non apparentés, améliorer la faisabilité de ces greffes non apparentées, notamment à travers la diversification des sources de cellules souches hématopoeïtiques, réduire autant que possible le coût de ces greffes. L'Etablissement français des greffes et le ministère chargé de la santé s'attachent à développer autour de ces trois axes une stratégie de développement des allogreffes de cellules souches hématopoeïtiques avec donneur non apparenté, en liaison étroite avec l'association France Greffe de Moelle, qui a en charge la gestion du fichier des donneurs volontaires. Cette stratégie est fondée, d'une part, sur le recrutement plus spécifique de donneurs volontaires, sur la base notamment de critères géographiques, d'autre part, sur le développement d'un réseau d'organismes de conservation de sang placentaire.
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