Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 03/07/1997
M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les modalités d'application de la réforme des classes préparatoires. Il souligne que la banque des notes pour la filière PT (physique et technologie), qui avait pour objectif de diminuer les coûts et régler les problèmes de calendrier montre ses limites dès sa mise en application ; les problèmes de calendrier ne sont pas résolus puisque les premières épreuves sont fixées au 24 avril - date trop avancée qui ne permet pas de terminer les programmes ; d'autre part, les coûts augmentent considérablement, ce qui favorise l'installation d'une sélection par l'argent dans cette filière. Tout en concourant sur la base d'un taux de réussite de 50 % - un des taux les plus faibles pour les filières scientifiques -, certains étudiants devront prévoir un budget de 20 000 francs pour 1997, la dépense totale ne dépassait pas 3 500 francs pour un taux de réussite du même ordre. Issus pour la plupart de familles à revenus modestes, les étudiants de deuxième année ne peuvent s'inscrire à l'ensemble des écoles présentes sur la banque de notes. En conséquence, il lui demande s'il ne juge pas opportun d'envisager un coût forfaitaire d'inscription aux épreuves écrites et orales calculé au prorata du nombre de places offertes.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 11/12/1997
Réponse. - Il est précisé que pour la session 1998 des concours d'entrée dans les grandes écoles et formations d'ingénieurs le calendrier des épreuves écrites a été fixé de telle sorte qu'aucune épreuve n'aura lieu avant le 27 avril 1998. C'est le cas, notamment, de celles de la filière " physique-technologie " (PT). Par ailleurs, une réflexion sur l'ensemble du dispositif des concours d'entrée sera engagée très prochainement avec tous les partenaires concernés. Celle-ci pourrait aboutir à une refonte complète du calendrier pour la session 1999. Pour ce qui est des frais des dossiers pour les écoles recrutant sur la banque d'épreuves PT, le coût moyen par élève constaté était en moyenne de 2 656 francs en 1997. Il est évidemment possible à un candidat de s'inscrire à toutes les écoles, soit 55, mais ceci n'apparaît guère réaliste : en 1997, 59 candidats sur 2 310 inscrits avaient fait ce choix (2,6 %). Il n'en demeure pas moins que le coût des frais de dossiers est un problème réel car susceptible de constituer un obstacle pour la démocratisation nécessaire de l'accès aux grandes écoles. Il convient de rappeler, par ailleurs, que les boursiers (plus de 20 % des candidats) sont exonérés des frais précités. Les établissements ont été invités à réaliser des économies notamment par le regroupement dans des concours communs et la diminution du nombre d'épreuves écrites et orales. A la lumière des résultats de la session 1997, d'autres possibilités d'économies sont explorées et l'hypothèse d'un coût forfaitaire d'inscription aux épreuves écrites et orales calculé au prorata du nombre de places offertes est examinée avec la plus grande attention.
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