Question de M. BONY Marcel (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 03/07/1997

M. Marcel Bony attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des organismes d'accueil des objecteurs de conscience. La réduction des crédits budgétaires pour 1997 affectés au financement de ces postes va peser très lourdement sur les associations qui doivent désormais prendre à leur charge le logement et la nourriture de l'objecteur de conscience ou bien lui verser une indemnité de 1 700 francs par mois. Il va sans dire que cette situation conduit inéluctablement à la précarisation du statut de l'objecteur de conscience, et que nombre d'associations se verront contraintes de refuser les demandes d'affectation. Il lui demande donc ce qu'elle compte faire pour lever les inquiétudes.

- page 1803


Réponse du ministère : Emploi publiée le 11/12/1997

Réponse. - Le service civil des objecteurs de conscience concerne actuellement plus de 14 000 appelés ayant pour vocation de servir dans le cadre des administrations de l'Etat et des collectivités territoriales ou au sein d'organismes à caractère social ou humanitaire assurant une mission d'intérêt général. L'augmentation sensible ces dernières années du nombre des jeunes gens admis à satisfaire aux obligations du service national en qualité d'objecteur de conscience est à l'origine de difficultés rencontrées par certains d'entre eux quant à la recherche d'un poste de travail susceptible de leur être attribué. La mesure prise par le précédent gouvernement tendant à faire participer les organismes à la prise en charge financière des intéressés a pu amplifier ces difficultés, certaines structures ayant de fait limité le nombre des appelés accueillis. Toutefois, les conditions de préparation du budget 1998 n'ont pas permis de revenir sur cette disposition. Le Gouvernement est cependant conscient de la nécessité de résorber les dettes importantes accumulées ces dernières années à l'égard des structures d'accueil et s'emploie à tout mettre en oeuvre pour assurer un meilleur remboursement. C'est pourquoi un effort significatif sera fait en ce sens dans le cadre du collectif budgétaire de fin d'année. La reprise récente de la procédure d'agrément des organismes souhaitant bénéficier de la présence de ces jeunes et la déconcentration auprès des préfets de département de ce type de décision permettent, semble-t-il, une nouvelle progression du nombre des postes offerts et contribuent à la résolution de ces difficultés. En outre, une circulaire vient récemment d'être adressée aux directeurs régionaux des affaires sanitaires et sociales afin de prendre en compte, comme temps de service, la période comprise entre la date d'incorporation et la date réelle d'affectation des jeunes auprès des organismes ; cette mesure évitera que les conséquences des modifications du système de prise en charge ne pénalisent, de surcroît, les jeunes.

- page 3464

Page mise à jour le