Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 26/06/1997
M. Jacques Legendre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'organisation des enseignements des cycles d'orientation et central de collège. Les modifications qu'y apportent deux arrêtés du 26 décembre 1996 suscitent les inquiétudes des professeurs de langues, en particulier d'allemand. La suppression des moyens attribués à la langue vivante 1 renforcée est en effet accompagnée d'une mesure de généralisation de la LV 2 en classe de 4e. Or, l'option obligatoire LV 2 en 4e devient facultative à l'entrée en classe de 3e technologie, et pourrait dans ce cas être perçue comme inutile, alors que la poursuite d'études en lycée technique exige la connaissance de deux langues vivantes dans de nombreuses filières. Par ailleurs, l'institution en collège d'une flexibilité des moyens d'enseignement mis à la disposition des divisions pourrait entraîner une généralisation des horaires " plancher " par lesquels les langues vivantes pourraient être pénalisées. Il est enfin à craindre que la position des autres langues ne soit fragilisée au profit de l'anglais, qui pourrait être considéré comme la seule langue à offrir une continuité pédagogique véritable. Il lui demande quelles mesures il envisage de prendre en vue de préserver et développer la place des langues vivantes dans l'enseignement en collège.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/09/1997
Réponse. - Le développement de la connaissance et de la maîtrise de l'enseignement des langues vivantes constitue un élément essentiel de la formation dispensée au collège et au lycée et que la nouvelle organisation du collège en trois cycles définie par le décret no 96-465 du 29 mai 1996 vise à renforcer. Les dispositions prises pour l'organisation des enseignements au travers de l'ensemble des trois cycles du collège introduisent en faveur de l'enseignement des langues vivantes une nouvelle dynamique, cet enseignement étant conçu de manière à enrichir le parcours des élèves, tout au long des différentes étapes de la scolarité effectuée au collège. C'est ainsi qu'au-delà de l'étude d'une première langue étrangère commencée en classe de sixième, l'enseignement d'une seconde langue vivante, qui peut être l'allemand, sera assuré effectivement à l'ensemble des élèves de la classe de quatrième du cycle central, à partir de la rentrée 1998. Dès lors, l'enseignement renforcé de la première langue vivante n'aura plus lieu d'être, d'autant que conformément au décret susmentionné et notamment de son article 5, la possibilité d'approfondir une langue vivante demeure offerte dans le cadre des formations linguistiques spécifiques, telles les sections bilingues, et les sections européennes. L'allemand, au même titre que les autres langues vivantes, bénéficie de ces dispositions. En ce qui concerne le suivi de l'enseignement de la deuxième langue vivante pour les élèves ayant choisi la classe de troisième à option technologie, il convient de souligner que cet enseignement leur sera proposé systématiquement. Cette mesure, qui assure la continuité pédagogique d'un enseignement initié dans la classe précédente, témoigne également de la volonté de prendre en compte les exigences du monde professionnel dans le domaine de la maîtrise des langues vivantes. Quant aux moyens prévus pour accompagner la mise en place des enseignements de langue vivante au cycle central (classes de cinquième et de quatrième), l'arrêté du 26 décembre 1996 organisant ce cycle prévoit l'attribution à chaque division de cinquième et quatrième d'une dotation horaire hebdomadaire de vingt-cinq heures trente pour courir les enseignements communs obligatoires, à laquelle s'ajoutent les moyens nécessaires à l'enseignement de la seconde langue vivante en quatrième. Il définit une organisation des enseignements permettant aux établissements de mettre en oeuvre des réponses pédagogiques adaptées à la diversité des élèves. C'est dans ce cadre, identique pour tous les établissements, que ces derniers peuvent déterminer l'horaire de l'élève à l'intérieur de fourchettes réglementaires pour les enseignements obligatoires communs à tous les élèves. Un seuil horaire hebdomadaire minimum est fixé pour chaque discipline. L'objectif est de prendre en compte la diversité des élèves en fonction d'un projet pédagogique soumis à l'avis du conseil d'établissement et de faciliter l'organisation d'enseignements en effectifs allégés ainsi que la mise en oeuvre, conformément à la circulaire no 97-052 du 27 février 1997, de parcours diversifiés. Ceux-ci doivent, en suscitant leur motivation et leur engagement, contribuer à faire accéder des élèves différents aux objectifs communs de savoir et de savoir-faire à atteindre au terme du cycle central. Ils peuvent être mis en place dans le cadre d'une discipline, d'un champ disciplinaire ou interdisciplinaire. L'ensemble des mesures ainsi mentionnées, qui sont appelées à améliorer l'enseignement des langues vivantes, ne peuvent que contribuer au rayonnement de la langue allemande et apaiser les inquiétudes formulées sur son devenir par les professeurs chargés de le dispenser. ; peuvent que contribuer au rayonnement de la langue allemande et apaiser les inquiétudes formulées sur son devenir par les professeurs chargés de le dispenser.
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