Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 26/06/1997

M. Michel Moreigne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les inquiétudes suscitées par la brucellose bovine. Il lui demande quelles sont les mesures préventives mises en oeuvre pour circonscrire les foyers d'infection.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 18/09/1997

Réponse. - La lutte contre la brucellose bovine, organisée en France dès le début des années soixante, est obligatoire sur l'ensemble du territoire national. Elle s'applique à tous les cheptels bovins qui doivent être soumis périodiquement à des épreuves de dépistage réalisées à partir de prélèvements sanguins ou à partir de prélèvements de lait. Ainsi, en 1996, dans les 370 000 exploitations recensées (détenant environ 16,5 millions de bovins de plus de douze mois), ont été réalisées 9 400 000 analyses sérologiques et 830 000 analyses sur le lait. L'abattage des animaux repérés positifs lors de ces contrôles (ou des cheptels si le taux d'infection des animaux est élevé) est obligatoire dans les délais fixés par les services vétérinaires. De plus, toute situation infectieuse donne lieu à une enquête épidémiologique visant à déterminer l'origine de l'infection et toute éventuelle contamination des cheptels de voisinage. A ces mesures de lutte dans les élevages s'ajoutent bien entendu des mesures de précaution à l'égard des produits issus de l'exploitation séquestrée (le lait, notamment, doit être soumis à des traitements thermiques appropriés). Les résultats de cette lutte sont aujourd'hui extrêmement satisfaisants puisque seulement 350 cheptels ont été révélés atteints en 1996 pour l'ensemble du territoire national. Des foyers résiduels, avec des risques de résurgence, sont toutefois constatés dans un nombre limité de zones (zones dans lesquelles ont lieu de nombreux mouvements d'animaux, en particulier quand la transhumance est pratiquée ou lorsque ont lieu de nombreuses transactions commerciales avec intermédiaires multiples). Pour ces derniers cas, une politique spécifique d'éradication est mise en place avec un renforcement des contrôles et des dépistages, et un recours fréquent à des mesures d'abattage total des cheptels infectés pour maîtriser la contamination. Ce type de mesures s'avère à ce jour très efficace et continuera d'être appliqué afin de préserver la santé publique et animale. Compte tenu du taux d'infection national actuel des bovins (moins de 3 pour mille), il y a lieu de considérer que l'éradication définitive de la maladie en France est en bonne voie.

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