Question de M. VALLET André (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 08/05/1997

M. André Vallet attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunications sur la situation du secteur du raffinage pétrolier dans les Bouches-du-Rhône. Le complexe industriel de Berre-Fos-Lavera, qui regroupe sur le pourtour de l'étang de Berre quatre raffineries, se trouve aujourd'hui dans une situation extrêmement difficile consécutive à une conjoncture d'intense concurrence internationale. Il a bien voulu lors d'une précédente question écrite lui faire part de sa position sur cette question en insistant dans sa réponse sur un certain nombre d'éléments de fond et sur la nécessité d'assurer le maintien des conditions de compétitivité qui, seules, permettent d'assurer à long terme la pérennité des raffineries. Il souhaiterait cependant lui faire état de la singularité en terme économique de la situation de notre département. Au-delà du niveau de chômage important, supérieur à la moyenne nationale (15,1 pour la région PACA ; 16,9 pour le département des Bouches-du-Rhône), notre département avait misé dans les années 70 sur le secteur industriel, pétrolier, aéronautique avec Eurocopter et Dassault, en sacrifiant une de ses cartes maîtresses de l'époque, son patrimoine écologique, au profit donc de son développement industriel. A l'aube du xxie siècle, chacune de ces branches d'activités se trouve à des degrés divers dans une situation particulièrement délicate. La France, l'Europe se sont engagées dans le combat de la compétitivité en abordant la mondialisation de l'économie. Mais ces ajustements à un marché mondial souhaitables car nécessaires, mais aussi inévitables, ne peuvent s'opérer à un rythme trop élevé, au risque de compromettre des équilibres locaux fragiles tant socialement qu'économiquement. Notre département souffre de maux profonds et l'on ne peut aujourd'hui, sous prétexte d'absolue obligation et adaptation économique, forcer, bousculer, déséquilibrer un tissu industriel et un terrain social particulièrement fragilisés. Aussi les pouvoirs publics, l'Europe doivent plus que jamais peser, par la médiation, l'incitation, l'accompagnement, sur les choix stratégiques globaux des multinationales. Il lui saurait donc gré de bien vouloir lui faire connaître l'état d'avancement des études faites par les différentes sociétés concernées qu'il lui avait signalées et ses intentions pour que, nationalement ou continentalement, une prise en compte par anticipation des spécificités locales, bien réelles, puisse être sérieusement menée.

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La question est caduque

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