Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 27/02/1997
M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre sur le projet de la communauté française de Madagascar de voir les tombes des militaires français, tombés dans cette île, regroupées au sein d'un columbarium. Il lui rappelle que ce projet tient à coeur de tous nos compatriotes expatriés, qui sont choqués de voir que les sépultures de nos soldats sont, de par leur éparpillement même, sujettes à de nombreuses profanations. Il lui précise également que la réalisation éventuelle de ce columbarium a déjà fait l'objet d'un certain nombre de courriers, lesquels sont, à ce jour, restés sans réponse. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire savoir s'il entre dans les intentions de ses services de participer à la réalisation de ce projet, et, si oui, de lui préciser les modalités selon lesquelles son ministère pourrait participer à cette belle entreprise.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 08/05/1997
Réponse. - Le ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre partage avec l'honorable parlementaire le souci de voir préserver de l'abandon les tombes des soldats français inhumés à Madagascar. Ayant en charge la conservation des seules sépultures des " Morts pour la France ", il rappelle que son département est intervenu en 1989-1990 pour faire effectuer d'importants travaux au cimetière de Diego-Suarez. Mais toutes les tombes ne relèvent pas de ce statut, et beaucoup sont celles de " morts de garnison ", pour lesquelles le ministère de la défense est seul compétent. Un regroupement de toutes ces sépultures sur un seul site peut effectivement être envisagé, même si la solution de columbarium n'est pas juridiquement applicable aux morts pour la France identifiés, qui ont droit à une sépulture individuelle. Le ministre délégué aux anciens combattants et victimes de guerre saisira volontiers son collègue ministre de la défense sur l'opportunité d'une opération de regroupement qui supposerait, outre un recensement exhaustif qui n'existe pas, une pleine collaboration avec les autorités malgaches pour la recherche d'un terrain et les opérations d'exhumation.
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