Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 24/01/1997
M. Gérard Roujas tient à attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur le dossier particulièrement sensible des manipulations génétiques, lesquelles permettent de modifier les espèces végétales, de créer de nouveaux aliments, voire de procéder à des croisements génétiques. La commission européenne a autorisé la commercialisation d'un soja dont les gènes ont été modifiés. Dans un an, il en sera de même pour le maïs transgénétique, dans trois ans pour le colza. Pire, dans les laboratoires américains, on implante aujourd'hui des gènes humains dans les cellules reproductives de cochons. Tout cela relève de la même démarche : la recherche de toujours plus de rentabilité, de productivité et pose un véritable problème de société. Hier, les fabricants britanniques ont décidé de moins cuire les farines de base de carcasses de moutons afin de réduire les coûts énergétiques avec les conséquences que chacun de nous connaît. Même s'il convient de se garder de faire des amalgames, la démarche des fabricants de semences n'a pas d'autre objet. Il est actuellement difficile de mesurer les incidences sur la santé humaine de la multiplication des organismes génétiquement modifiés et de leur mise sur le marché. Aussi la prudence doit-elle apparaître comme la première des sécurités et un simple étiquetage, indispensable, certes, ne saurait rassurer les consommateurs. Il lui demande s'il n'estime pas souhaitable de saisir la représentation nationale de ce dossier et si le renforcement de la loi de juillet 1992 réglementant les manipulations génétiques ne lui semble pas nécessaire.
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