Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/12/1996
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, la proposition faite dans le rapport sur la protection de la jeunesse et la délinquance juvénile qui a été remis à monsieur le Premier ministre au troisième trimestre 1996 de " mieux préparer les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse à prévenir et maîtriser les phénomènes de violence dans les établissements " prenant en charge les mineurs en difficultés. Il lui demande quelle est sa réaction face à une telle proposition et s'il envisage de prendre des mesures concrètes pour une meilleure préparation des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse à leur difficile mission.
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Réponse du ministère : Justice publiée le 06/02/1997
Réponse. - Le garde des sceaux, ministre de la justice, est en mesure de faire connaître à l'honorable parlementaire qu'il entend développer, pour les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse, une formation initiale et continue davantage tournée vers les réalités concrètes des professions qu'ils sont ou vont être amenés à exercer. A cet égard, la formation initiale des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse est basée sur l'alternance entre des modules théoriques de 1 500 heures et des stages pratiques de plusieurs mois dont un stage de cinq mois en foyer d'action éducative. Ce stage a notamment pour objectif de permettre au futur éducateur d'appréhender la réalité d'une prise en charge individuelle et collective des mineurs confiés et de percevoir le soutien que peut représenter le travail en équipe vis-à-vis de situations difficiles, y compris en ce qui concerne les phénomènes de violence en groupe. Si l'apport théorique dispensé, d'une part, au centre national de formation des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse de Vaucresson, d'autre part, dans les centres régionaux de formation, tend essentiellement à donner aux éducateurs en formation un niveau de connaissances, des méthodes et des techniques éducatives nécessaires à l'acquisition de leur future profession, il est également réparti dans le temps pour que les connaissances transmises puissent être appliquées concrètement sur le terrain. En outre, dans la mesure où la résolution de situations potentiellement violentes réside surtout dans la capacité du personnel présent à en percevoir le risque, les apports théoriques sensibilisant l'éducateur à ces situations sont privilégiés. Enfin, le centre national de Vaucresson, dans le cadre de la formation continue dispensée aux personnels de la protection judiciaire de la jeunesse, intègre la notion de " violences " dans plusieurs des stages qu'il propose et offre également aux professionnels la possibilité de réfléchir sur " l'usure " auxquels leur métier les expose souvent.
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