Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 12/12/1996
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation de la communauté française à Bangui. Dans cette ville le couvre-feu a été instauré et notre communauté est inquiète face à l'ampleur de la crise. En outre, la capitale du pays connaît une pénurie d'essence et de médicaments. Il demande donc si toutes les mesures sont prises pour assurer la protection de notre communauté et s'il est envisagé de maintenir l'activité du lycée qui est ouvert le matin seulement, sous la protection des forces armées.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 30/01/1997
Réponse. - Grâce à la médiation des présidents du Gabon, du Burkina Faso, du Tchad et du Mali (6-8 décembre 1996) un accord de trêve a été signé entre le président Patassé et les mutins. Un comité de suivi composé des représentants personnels des quatre chefs d'état et coordonné par le général Amadou Toumani Toure, ancien président du Mali, a été constitué. Celui-ci a obtenu une prolongation de trêve (jusqu'au 23 janvier) et continue sa médiation. L'assassinat délibéré, le 4 janvier dernier, de deux soldats français en mission de médiation auprès du comité de suivi, qui ont été attiré dans un guet-apens, et la multiplication des tirs contre les forces françaises, ont conduit celles-ci à réagir. Ces événements ne modifient pas la position de la France sur le fond : la France n'a pas l'intention de s'immiscer dans le règlement politique de la crise et elle continue à faire confiiance aux efforts de la médiation africaine. Depuis le début de cette mutinerie (le 15 novembre dernier), contrairement à ce qui s'était passé en mai-juin derniers, aucune menace directe n'a été dirigée contre la communauté française. Il n'y a eu ni pillage, ni désordre dans la capitale. Le couvre-feu, en vigueur depuis le 30 novembre, est aujourd'hui allégé (21 heures - 5 heures). Le lycée français a été rouvert après l'annonce de la trêve et a repris ses activités après l'interruption des vacances scolaires de fin d'année. S'agissant de la pénurie d'essence, la situation a effectivement été tendue pendant quelque temps du fait que le terminal pétrolier se trouvait dans un quartier tenu par les mutins. Mais l'accès à ce terminal ayant été libéré, les stations-service sont aujourd'hui réapprovisionnées. Il n'apparaît pas qu'une pénurie de médicaments durable ou prononcée ait affecté la population. La protection de la communauté française est assuré par le plan de sécurité et par le renforcement des éléments français d'assistance opérationnelle, dont la mission première demeure la sécurité de nos ressortissants.
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Erratum : JO du 13/02/1997 p.477
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