Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - RI) publiée le 12/12/1996
M. Nicolas About attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'inquiétant développement de la culture du chanvre indien dans les campagnes d'Albanie. La crise économique qui a suivi la disparition du régime totalitaire a entraîné les paysans albanais vers cette reconversion, fort lucrative. Voici trois ans que le cannabis a été importé en Albanie, en provenance de la Grèce et de la Turquie, créant ainsi des tensions avec l'Italie qui doit faire face à une pression migratoire très importante sur la côte adriatique. Il lui demande ce qu'il entend faire pour aider l'Albanie dans son développement économique et s'il a l'intention de soumettre à ses partenaires européens un plan d'actions communes visant à soutenir et à diversifier l'activité agricole de ce pays et à éradiquer la culture du cannabis destiné aux marchés eureopéens.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/03/1997
Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du Gouvernement sur le développement de la culture du chanvre indien en Albanie. Le Gouvernement est préoccupé par le développement inquiétant des cultures illicites en Albanie. Comme dans l'ensemble de l'Europe de l'Est, le cannabis et le pavot y poussent très facilement et la culture y est extrêmement lucrative. Convaincue de la nécessité d'aider l'Albanie à lutter contre cette tendance, la France a développé avec ce pays une coopération policière et douanière. Elle lui a également apporté une assistance juridique, afin de faciliter l'adoption de la législation albanaise adaptée à la lutte contre les drogues. Cette aide sera d'autant plus efficace qu'elle sera bien coordonnée, comme nous le souhaitons, avec les programmes de l'Union européenne et du programme des Nations unies pour le ontrôle international des drogues (PNUCID). L'Albanie est en effet éligible au programme anti-drogue Phare de l' Union européenne qui comprend une assistance à court terme et à long terme : stages de formation, fourniture d'équipements, programmes de réduction de la demande, aide à la mise en place de mécanismes et procédures adaptés à la lutte contre le trafic de précurseurs chimiques et le blanchiment d'argent. Le programmes de PNUCID visant la route des Balkans (1992-1994) a consisté d'abord principalement en une aide aux actions répressives (meilleur contrôle aux frontières et surtout renforcement de la législation). Il doit prendre en compte aujourd'hui les actions de réduction de la demande (création de données épidémiologiques, mise en place d'une stratégie nationale de prévention de la toxicomanie en particulier dans les écoles et les universités).
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