Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 05/12/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche l'article paru dans Le Figaro du 18 octobre dernier, sous le titre : " Fermeture d'une école maternelle près de Béthune ", dans lequel un éminent professeur de pédiatrie à l'hôpital Robert-Debré déclare, à l'occasion de cette fermeture, que l'" on ne sait pas quel est l'agent infectieux responsable, ce n'est pas en fermant une école qu'on va modifier les choses. C'est complètement irrationnel ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette déclaration d'un professeur de médecine dont la réputation lui vaut d'être cité par Le Figaro.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 23/01/1997

Réponse. - La décision de fermeture de l'école maternelle de Hinges, dans l'arrondissement de Béthune, a été prise par décision préfectorale en date du 17 octobre 1996 face à l'existence de cas groupés de syndrome de Kawasaki, situation absolument exceptionnelle. En effet, le même jour, à 17 h 30, a été mise en place à la sous-préfecture de Béthune une cellule de crise composée de MM. le sous-préfet, l'inspecteur d'académie, du médecin responsable départemental conseiller technique, du médecin inspecteur de la direction départementale de l'action sanitaire et sociale (DDASS) et du service de communication de la préfecture, en liaison avec le réseau national de santé publique (RNSP). Le syndrome de Kawasaki, dont les complications peuvent être très graves, est certes d'origine inconnue mais deux hypothèses pouvaient être envisagées devant ces cas groupés : une cause infectieuse ; une cause toxique. La fermeture de la maternelle a ainsi été décidée par mesure de prévention, l'hypothèse toxique n'ayant pas d'emblée été éliminée afin de mener les investigations complémentaires, de poursuivre l'observation de l'état de santé des enfants et de désinfecter les locaux. Parallèlement, les familles ont été informées ainsi que les médecins généralistes. Le 24 octobre, le point de la situation a été fait en s'appuyant sur un rapport de synthèse rédigé par le professeur Rey (cardiologue-pédiatre du CHR de Lille) ; le docteur Franquart (cardiologue-pédiatre du CHR de Lille) ; le docteur Wallet (bactériologie - CHR) ; le docteur Baron (RNSP) ; le docteur Ilef (cellule interrégionale d'épidémiologie) ; le docteur Rogez (médecin inspecteur de santé publique). Au total, quatre cas (un certain, trois suspects) ont été diagnostiqués dans un contexte épidémique de fièvre éruptive à l'école. Ils ont été traités et seront surveillés à long terme. Aucune cause toxique n'ayant été retrouvée, aucune hypothèse infectieuse n'ayant pu être identifiée, aucun autre cas n'étant survenu depuis le 17 octobre, la réouverture de l'école maternelle de Hinges a été décidée pour le vendredi 25 octobre.

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