Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/11/1996
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche la proposition faite dans le rapport de la commission sur la réflexion sur l'école qui lui a été remis au printemps 1996 " de garantir à tous l'acquisition de savoirs primordiaux, définis en termes de performances attendues de l'ensemble d'une classe d'âge au terme de l'obligation scolaire ". Il lui demande quelle est sa réaction face à une telle proposition et si des mesures concrètes vont être prises pour sa mise en oeuvre.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 23/01/1997
Réponse. - L'école élémentaire prend appui sur les acquisitions de l'école maternelle pour permettre à chaque élève de construire progressivement les apprentissages que requiert sa scolarité ultérieure. L'organisation de la scolarité en cycles pluriannuels offre les souplesses indispensables pour respecter la diversité des élèves, leurs demandes, leurs attentes et leur rythme de développement. Dans les nouveaux programmes de l'école primaire du 22 février 1995, entrés progressivement en vigueur depuis la rentrée de 1995, l'accent est mis sur les savoirs fondamentaux, et priorité est donnée à la maîtrise de la langue écrite et orale et à l'éducation civique. La mise en cohérence des nouveaux programmes avec l'organisation en cycles permet un meilleur suivi des acquis des élèves. Tout en évitant les redoublements, le maître s'assure que les compétences attendues des élèves sont maîtrisées et il adapte sa pédagogie et son intervention en fonction des besoins qu'il constate, en particulier grâce à l'évaluation nationale gérée par la direction de l'évaluation et de la prospective. Ainsi, au cycle des apprentissages premiers, l'école maternelle est le lieu privilégié où l'enfant bâtit les fondements de ses futures acquisitions. La variété et la richesse de ses expériences lui permettent de construire son savoir et de se préparer aux apprentissages plus structurés et systématiques de l'école élémentaire. Le langage s'acquiert de la même façon : c'est par la richesse de ses expériences que l'enfant apprend à mieux comprendre le langage et à mieux parler. A cet égard, le rôle de l'école maternelle est capital, notamment dans les quartiers défavorisés. Au cycle des apprentissages fondamentaux, l'accent est mis sur l'acquisition des langages, français et mathématiques, et sur les repères que donnent l'éducation civique et le champ des disciplines relatives à la découverte du monde ; les programmes font une place importante au développement de la motricité et de la sensibilité. Au cycle des approfondissements, l'élève lit et écrit davantage des textes de plus en plus complexes. A la fin de sa scolarité primaire, l'élève doit savoir lire sans fatigue dix pages environ et rédiger un texte court avec tout le soin nécessaire. Les programmes de français visent des compétences à atteindre et définissent les connaissances indispensables à la maîtrise de la langue. Les programmes d'histoire et de géographie déterminent un contenu à partir duquel le maître aide l'enfant à acquérir un vocabulaire de base, cherche à faire saisir quelques caractéristiques d'une époque donnée, à poser quelques jalons dans le temps, à faire comprendre les relations entre les milieux et les modes de vie. De la même façon, l'enseignement scientifique est une initiation à la démarche expérimentale au service d'une culture générale ouverte à la connaissance scientifique. Des moyens sont mis au service de l'élève, tels que les bibliothèques centres documentaires, des outils audiovisuels ou informatiques, qui lui permettent de construire et de développer ses connaissances. Dans le second degré, conformément aux avis exprimés par le Conseil national des programmes, les nouveaux programmes du collège sont rédigés selon quatre principes : alléger, hiérarchiser, harmoniser, clarifier. Mis en application à la rentrée de septembre 1996 en classe de 6e, les nouveaux programmes comportent dans chaque discipline la description des objectifs visés pour l'ensemble du collège. Comme l'indique l'avant-propos, ces textes doivent être " une charte reconnue et acceptée par tous " : les projets ont été rédigés par les groupes techniques disciplinaires, qui associent l'inspection générale de l'éducation nationale, des universitaires et des professeurs de lycées et collèges. Ils ont été soumis à l'avis de tous les professeurs sous la forme d'une consultation nationale ; ils ont été présentés au Conseil national des programmes qui a émis un avis favorable à leur égard. Conformément à leurs missions, c'est aux corps d'inspection qu'il appartiendra, dans les années à venir, de suivre et d'analyser leur mise en oeuvre. ; projets ont été rédigés par les groupes techniques disciplinaires, qui associent l'inspection générale de l'éducation nationale, des universitaires et des professeurs de lycées et collèges. Ils ont été soumis à l'avis de tous les professeurs sous la forme d'une consultation nationale ; ils ont été présentés au Conseil national des programmes qui a émis un avis favorable à leur égard. Conformément à leurs missions, c'est aux corps d'inspection qu'il appartiendra, dans les années à venir, de suivre et d'analyser leur mise en oeuvre.
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