Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - NI) publiée le 21/11/1996
M. Edmond Lauret attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conclusions du dernier rapport de l'ODD (l'observatoire départemental de la délinquance). Il en ressort, en effet, que l'on constate une baisse du nombre des crimes et délits au premier semestre 1996 par rapport à la même époque (12 277 contre 12 888), soit une diminution de 4,7 %. Mais à y regarder de plus près, on constate que les atteintes volontaires aux personnes (assassinats, meurtres, coups et blessures,...), les atteintes contre la chose et la paix publique (incendies, destructions, dégradations,...), ou encore les vols avec violence, sont en hausse. De plus, l'actualité récente laisse à penser que le second semestre 1996 verra la tendance générale de baisse s'inverser fortement. Il lui demande quel sera l'effort fourni par son ministère (en termes d'effectifs notamment) pour lutter contre cette délinquance.
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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 02/01/1997
Réponse. - Avec un nombre total de 1 697 961 crimes et délits constatés au cours du premier semestre 1996 par les services de police et de gendarmerie, la criminalité observée au plan national durant cette période a diminué de 4,6 % par rapport à la même période de l'année précédente. Cette diminution est surtout sensible en matière de vols, pour lesquels on relève notamment une baisse du nombre des cambriolages (- 1,8 %), des vols de véhicule (- 3,5 %) ou encore des vols à la roulotte (- 10,7 %). Dans le même temps, le nombre de vols à main armée et des vols avec violence a augmenté, respectivement de 7,5 % et de 5,9 %. Les crimes et délits contre les personnes ont également connu une augmentation de 4,7 % au cours du premier semestre 1996. Cette hausse est très largement influencée par l'accroissement du nombre des coups et blessures volontaires (p 12 %) et des affaires de menaces et chantages (p 11,2 %). Toutefois, il convient de constater que dans plusieurs domaines, et non des moindres, la criminalité violente s'inscrit à la baisse au premier semestre 1996 ; tel est le cas, en particulier, des homicides (- 1,4 %) ou encore des viols (- 14,6 %).
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