Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - NI) publiée le 21/11/1996
M. Edmond Lauret attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les risques que pourrait entraîner la suppression de l'allocation en première année d'IUFM à partir de la rentrée 1997. A la Réunion, où bon nombre d'étudiants de notre université se destinent à l'enseignement, cette mesure aurait un impact négatif très fort. Plus grave encore, ce serait une récession : on passerait alors d'une situation où tous les élèves étaient payés pendant deux ans (l'école normale), à une autre où seule la deuxième année serait rémunérée. De plus, cela créerait une barrière financière infranchissable pour les étudiants issus de milieux défavorisés (souvent boursiers à l'université, ils se trouveront alors privés de moyens financiers s'ils passent la très difficile sélection à l'entrée : 200 admis sur 1 200 candidats pour le concours de professeur des écoles dans notre île). Ce serait en fait donner un coup à la démocratisation de l'accès à un emploi dans la fonction publique, un obstacle de plus pour la jeunesse réunionnaise. Compte tenu du fait que cette allocation aide de nombreux Réunionnais à accéder à des emplois de catégorie A, il lui demande de rassurer l'opinion publique à ce sujet.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/01/1997
Réponse. - Les allocations ont été créées pour faire face à la pénurie de candidats aux concours de recrutement d'enseignants. Cet objectif ayant été atteint, le recours à des allocataires n'est donc plus nécessaire. Il est rappelé, toutefois, que des étudiants peuvent, en déposant, en temps utile, un dossier auprès des services compétents, bénéficier d'une bourse d'enseignement supérieur. Les étudiants issus des milieux défavorisés ne seront donc pas lésés pour préparer le concours de professeur des écoles.
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