Question de M. LECLERC Dominique (Indre-et-Loire - RPR) publiée le 24/10/1996
M. Dominique Leclerc attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur les vives inquiétudes des agriculteurs à l'égard de la diminution du budget européen de 2,55 milliards d'écus retenue par le conseil des ministres européen du budget le 26 juillet dernier. Cette réduction affecterait le Feoga-Garantie pour un milliard d'écus. Par ailleurs, une telle décision remettrait en cause l'engagement budgétaire que les autorités européennes ont pris à l'égard des agriculteurs en 1992 lors de la réforme de la politique agricole commune. Enfin, elle interviendrait au moment même où les Etats-Unis viennent de doter leur agriculture d'une nouvelle arme le Fair Act afin de la renforcer. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire savoir quelle sera la position du Gouvernement français face à cette décision.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 20/03/1997
Réponse. - Dans un permier temps, il est utile de rappeler l'état de la situation dans un contexte et un souci de rigueur budgétaire, partagé par tous les Etats-membres et mis en application par chacun d'eux dans le cadre de la définition de leur budget national, le Conseil des ministres du budget de l'Union européenne a souhaité que le budget communautaire pour 1997 ne soit pas plus élevé que celui de 1996. Pour cela, il a été décidé que des économies, par rapport à l'avant-projet de budget proposé par la Commission européenne, devaient être effectuées dans tous les secteurs. En effet, il eut été paradoxal qu'au moment où le Gouvernement a choisi une politique de rigueur budgétaire, le seul poste de dépense en croissance forte soit la contribution au budget de l'Union. En ce qui concerne le FEOGA-Garantie, le Conseil des ministres du budget et le Parlement européen se sont ainsi accordés sur un montant de crédits de 40,8 milliards d'écus, soit à peu près le même montant que celui inscrit au budget de 1996. Les crédits 1997 sont ainsi inférieurs d'un milliard d'écus à la ligne directrice agricole qui est de 41,8 milliards.Les préoccupations dont l'honorable parlementaire se fait l'écho sont très compréhensibles. Il convient toutefois de les relativiser. En effet, il faut rappeler que chaque année depuis 1989, les dépenses de la politique agricole commune laissent apparaître une sous-exécution d'environ 3 milliards d'écus, soit près de 20 milliards de francs, par rapport aux crédits inscrits sur le budget de l'Union au niveau de la ligne directrice agricole.Par ailleurs, il a été obtenu que si les crédits du FEOGA-Garantie arrêtés pour 1997 s'avéraient insuffisants pour couvrir les dépenses agricoles, un budget rectificatif et supplémentaire serait présenté pour rétablir le milliard d'écus et mettre ainsi le budget du FEOGA au niveau de la ligne directrice agricole. La détermination du ministère de l'agriculture est entière, pour que cette clause soit appliquée si la situation l'exigeait. Plus généralement, le ministère de l'agriculture est très attaché à ce que la politique agricole commune, première politique commune de l'Europe, puisse bénéficier de financements qui lui permettront d'être à la hauteur de nos ambitions et d'évoluer conformément aux intérêts de l'Europe, de notre pays et de nos agriculteurs.
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