Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 29/08/1996

M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur les conséquences de l'application de l'ordonnance no 96-346 du 24 avril 1996 relative à la réforme hospitalière. La mise en oeuvre du dispositif de réforme de la sécurité sociale montre à quel point les promesses d'une maîtrise médicalisée des dépenses se sont transformées en une réduction drastique des infrastructures hospitalières offertes à la population. Le budget et les moyens alloués aux hôpitaux publics sont en constante diminution tandis que l'installation d'hôpitaux privés est favorisée. Ainsi, dans l'Essonne, 200 postes, pourtant inscrits dans les budgets prévisionnels, sont gelés alors que le niveau antérieur était déjà insuffisant. Deux hôpitaux privés ont pu s'installer, l'un à Massy, l'autre à Quincy, tandis que les hôpitaux publics sont contraints de fermer des lits (60 à Longjumeau dernièrement). Pourtant, les indices de la carte sanitaire régionale démontrent que les hôpitaux de l'Essonne sont insuffisamment dotés en médecine et en chirurgie. La fermeture des structures de proximité et le développement des centres privés sont d'autant plus inquiétants que l'hôpital public reste souvent le seul recours pour les personnes exclues ou socialement fragilisées. Dans ce contexte, l'éventuelle fusion des hôpitaux d'Evry et de Corbeil-Essonnes ainsi que la disparition de l'hôpital d'Arpajon seraient particulièrement malvenues. Il souhaite connaître son avis sur ces questions ainsi que les suites qu'il entend y donner.

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La question est caduque

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