Question de M. SEILLIER Bernard (Aveyron - RI) publiée le 22/08/1996
M. Bernard Seillier appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur les conséquences de la réforme du logement social pour les handicapés. En effet, les dispositions réglementaires qui visent à réduire le coût des constructions et des loyers risquent d'inciter les maîtres d'ouvrage à diminuer le coût des constructions et des loyers, et de se traduire par une réduction des surfaces. Ces dispositions motivent des préoccupations de la part des personnes handicapées qui aspirent à vivre à domicile. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il envisage de prendre pour favoriser la vie à domicile des personnes à mobilité réduite, et pour améliorer l'accessibilité et l'adaptabilité des unités de vie.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 12/09/1996
Réponse. - L'honorable parlementaire appelle l'attention sur le mode de calcul des subventions et des prêts locatifs aidés (PLA) qui s'applique aux logements sociaux réalisés depuis le 1er juillet 1996, et sur les risques que cette nouvelle réglementation lui paraît faire encourir à l'accessibilité des logements aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Il convient tout d'abord de rappeler que le nouveau dispositif prend pour base de calcul des subventions la surface habitable, si bien qu'un maître d'ouvrage qui veut réduire la taille d'un logement voit sa subvention diminuée en proportion. La nouvelle réglementation n'incite donc nullement à la réduction de la taille des logements et, a fortiori, elle ne comporte aucune disposition pour contraindre les maîtres d'ouvrage dans ce sens. Elle est conforme à l'aspiration légitime des personnes handicapées qui entendent vivre à domicile, et cela d'autant plus qu'elle prévoit, dans le cas des opérations de construction neuve bénéficiant du label Qualitel accessibilité, une majoration de subvention de 5 p. 100 qui est plus élevée que celle qui était retenue auparavant ; dans le cas de logements anciens acquis et améliorés pour lesquels il n'existait jusqu'à présent aucun encouragement à améliorer l'accessibilité, elle prévoit une majoration de subvention pouvant aller jusqu'à 4 p. 100 à raison des travaux entrepris à cet effet. Ces deux mesures nouvelles, prises alors que la réforme supprime pour des raisons de simplification de nombreux autres critères de l'ancienne réglementation, témoignent de l'importance attachée à l'accessibilité des logements. A cet égard, la construction sociale continue à jouer un rôle pilote, les logements réalisés dans ce secteur se situant traditionnellement en conformité, sinon en avance, par rapport aux règles d'accessibilité et d'adaptabilité définies par le code de la construction et de l'habitation, qui sont par ailleurs intégralement maintenues.
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