Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 08/08/1996
M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur les menaces de disparition de la culture de sorgho grain dans de nombreux départements du Sud de la Loire. Les professionnels souhaitent donc que la Commission européenne applique au sorgho les mêmes droits d'importation que ceux du maïs, dont les cours mondiaux sont proches de ceux du sorgho, et demandent une revalorisation des compensations à l'hectare. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte mettre en oeuvre pour répondre à l'attente des céréaliers.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 10/10/1996
Réponse. - La culture du sorgho a connu une diminution sensible depuis le maximum historique de l'année 1992, pour revenir aux superficies du tout début des années soixante-dix. Plusieurs éléments peuvent expliquer cette situation. Ces dernières années et tout particulièrement la campagne 1995-1996 ont vu un renforcement très sensible de l'utilisation des céréales à paille, et notamment du blé et de l'orge dans l'alimentation animale. Cela est largement dû aux rapports comparés entre les prix et la valeur fourragère des céréales. Par ailleurs, la prime oléagineuse attachée notamment à la culture du tournesol, instaurée par la nouvelle politique agricole commune s'est révélée très attractive et a eu tendance à conduire à l'éviction du sorgho au profit du tournesol, l'oléagineux le plus répandu dans le Sud de la France. En outre, les droits à l'importation, dans un contexte mondial de prix élevés, se sont trouvés affaiblis. La France a demandé la révision du calcul des droits à l'importation, concernant le sorgho. La commission n'a cependant pas jugé possible de revoir cette procédure, estimant excessifs les risques de contentieux auprès de l'organisation mondiale du commerce.
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