Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 20/06/1996
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale le problème de la prise en charge des toxicomanes à leur sortie de prison. Dans sa lettre mensuelle, une association de lutte contre le sida exprime le souhait que la prise en charge globale (sociale, juridique, médicale...) des toxicomanes dans les prisons se prolonge à l'extérieur de la prison pour effectuer un " travail de relais " à l'intégration sociale. Elle pose la question suivante : " Quand de telles structures ayant fait leurs preuves seront-elles généralisées à la France entière ? ". Il lui demande : 1o ce qu'il pense de la mise en place d'une prise en charge du toxicomane dans, puis à l'extérieur de la prison ; 2o qu'entend-il répondre à la question posée par cette association de lutte contre le sida.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 03/04/1997
Réponse. - L'honorable parlementaire attire l'attention de monsieur le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale sur le problème de la prise en charge des toxicomanes à leur sortie de prison. Il est rappelé que plusieurs types de structures répondent à ses préoccupations. 16 " antennes toxicomanie " ayant le statut de centre de soins aux toxicomanes ont été mises en place au sein des maisons d'arrêt entre 1986 et 1988. Elles ont pour mission l'accueil de tous les entrants, l'information et l'orientation éventuelle en vue d'un sevrage et/ou d'un suivi, la coordination des actions de l'ensemble des équipes appelées à intervenir en détention, la préparation à la sortie des personnes prises en charge, notamment en liaison avec le dispositif spécialisé. Pour les établissements dépourvus d'antennes spécialisées, en application de la circulaire du 3 avril 1996, les équipes des unités de consultation et de soins ambulatoires (UCSA) assurent, en liaison avec les équipes de secteurs de psychiatrie générale ou les secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (SMPR), la prise en charge sanitaire des toxicomanes incarcérés, et les équipes de SMPR ont été renforcées à cet effet. Parmi les actions conduites dans ce cadre, les traitements de substitution sont initiés ou poursuivis et les soins initiés en détention sont articulés avec les soins dispensés à l'extérieur.
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