Question de Mme MICHAUX-CHEVRY Lucette (Guadeloupe - RPR) publiée le 30/05/1996
Mme Lucette Michaux-Chevry appelle l'attention de M. le ministre de la culture sur la ville de Basse-Terre dont elle est le maire. Le chef-lieu de la Guadeloupe est classé " ville d'art et d'histoire ". Elle rappelle que l'histoire de la Guadeloupe a commencé avec cette ville. Celle-ci fut la première fondée en 1636 et 1645 par les premiers colons arrivés au sud de l'île. Nombreux sont les sites qui, au sein de la ville ou à sa périphérie, nécessitent une réhabilitation ou une remise en valeur d'un patrimoine historique très riche actuellement menacé du fait d'une absence totale d'entretien. Une convention est intervenue entre le ministère de la culture et le conseil régional de Guadeloupe pour sauver les vestiges du passé de cette ville. Elle lui demande quels dispositifs il entend mettre en place pour inventorier ce patrimoine et chiffrer cette réhabilitation pour mettre en application la convention signée.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 22/08/1996
Réponse. - Dans le cadre des orientations du XIe plan qui ont mis l'accent sur le développement administratif, touristique et culturel de Basse-Terre, chef-lieu de la Guadeloupe, trois conventions ont été établies : en 1994, une convention locale de développement social urbain a mis en place un plan d'action global pour le développement des quatre communes de l'agglomération basse-terrienne. En 1995, l'Etat (ministère de la culture) et la région ont signé une convention triennale de valorisation du patrimoine de l'agglomération de Basse-Terre qui prévoit la formation par l'Etat des personnels que la région chargera du recensement et de l'étude du patrimoine urbain, des programmes de recherches et de fouilles en vue de réaliser une évaluation du patrimoine archéologique et urbain, des travaux de restauration et de réhabilitation du patrimoine bâti, avec l'organisation de chantiers-écoles et des actions de valorisation des monuments et de leurs abords par des publications, la mise en place d'une signalétique, l'organisation d'événements musicaux dans les églises et l'aide à l'installation d'ateliers d'artistes et d'artisans d'art. Enfin, signée également en 1995, une convention de ville d'art et d'histoire entre le ministère de la culture et la ville de Basse-Terre crée un cadre de coopération pour la mise en valeur et la présentation au public, notamment des jeunes, du patrimoine architectural et urbain. Ce dispositif témoigne de l'intérêt tout particulier témoigné par le ministère de la culture à la valorisation du patrimoine de cette ville. Les engagements pris par l'Etat se sont traduits notamment par l'attribution en 1995 de 2,075 MF de crédits de restauration des monuments historiques de la commune de Basse-Terre, et de 1,727 MF en 1996. Par ailleurs, une enveloppe exceptionnelle de 3,5 MF a été attribuée, en 1995 et 1996, à la Guadeloupe, pour la restauration des édifices endommagés par le passage de cyclones en 1995 ; une partie importante de ces crédits a bénéficié à la ville de Basse-Terre. En ce qui concerne les travaux d'inventaire, une mission de la sous-direction de l'inventaire général, en 1995, a permis de préciser la méthode de mise en oeuvre de la convention cadre triennale ; ainsi que les services de la direction régionale des affaires culturelles en ont informé ceux de la région, il convient que soit recruté localement un chargé de mission, qui sera ensuite formé aux techniques de l'inventaire auprès des services centraux de la sous-direction et d'un service régional de l'inventaire. Par ailleurs, un conservateur ou ingénieur d'études de la sous-direction assurera, notamment en effectuant deux missions sur place chaque année, le suivi et l'encadrement de l'opération d'inventaire. Il conviendra de veiller à la bonne articulation de ces travaux avec ceux du service régional de l'archéologie de la DRAC, qui réalise un travail de même nature avec l'établissement de la carte archéologique de Basse-Terre actuellement en cours. Le directeur régional des affaires culturelles qui a fait connaître début 1996 cette proposition est à la disposition de la ville de Basse-Terre et de la région pour la mettre en oeuvre, à partir du recrutement du chargé de mission pour lequel il pourra apporter son conseil. Au titre de la convention de ville d'art et d'histoire, le ministère a attribué en 1995 et 1996 une subvention portée à 100 000 francs pour le recrutement de l'animateur du patrimoine ; parmi les autres projets aidés dans ce cadre figure notamment la réalisation d'un dépliant et d'une brochure de présentation de Basse-Terre, ville d'art et d'histoire. ; Basse-Terre, ville d'art et d'histoire.
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