Question de M. AMOUDRY Jean-Paul (Haute-Savoie - UC) publiée le 23/05/1996
M. Jean-Paul Amoudry appelle l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur le retard survenu dans le versement des 448 millions de francs de concours financiers aux entreprises d'insertion inscrits dans le budget de l'Etat pour l'année 1996. Il lui précise que cette situation est lourde de conséquences pour les 780 entreprises d'insertion de notre pays, qui emploient aujourd'hui plus de 7 000 salariés, généralement en situation d'exclusion ou de grandes difficultés. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser dans quel délai ce versement est susceptible de survenir.
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Réponse du ministère : Travail publiée le 04/07/1996
Réponse. - Les honorables parlementaires appellent l'attention du ministre du travail et des affaires sociales sur le retard qui a affecté les financements des entreprises d'insertion et sur les difficultés importantes que ce retard leur a occasionnées. Le Gouvernement tient à soutenir fermement les entreprises d'insertion, qui jouent un rôle irremplaçable en faveur de l'insertion professionnelle des publics rencontrant les difficultés d'insertion les plus graves et qui obtiennent des résultats remarquables dans ce domaine. Les entreprises d'insertion occupent ainsi une place capitale dans la lutte contre l'exclusion. Elles représentent pour des publics menacés de marginalisation une passerelle indispensable vers une insertion sociale durable. Le retard qui a affecté le versement des financements aux entreprises d'insertion est dû au gel budgétaire, qui a fait peser sur l'ensemble des crédits du ministère du travail et des affaires sociales une incertitude quant aux montants qui pourraient être délégués. Cette incertitude est aujourd'hui levée, et tous les services déconcentrés du ministère du travail et des affaires sociales ont reçu notification des enveloppes dont ils disposent pour l'année 1996. Ils ont également reçu les crédits correspondants aux financements du premier semestre de 1996. Au total, ces crédits, supérieurs à ceux de 1995, garantissent aux entreprises d'insertion existantes de conserver leur potentiel d'accueil et leur activité en faveur des publics en difficulté et permettront également de faire face ponctuellement à des besoins nouveaux.
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