Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 16/05/1996
M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur certaines des conclusions auxquelles est arrivée la Commission européenne dans le livre blanc Education et formation qu'elle a présenté, à la fin de l'année 1995, lors du Conseil européen de Madrid. En effet, le constat tiré par la Commission est cruel, puisqu'il s'avère, aujourd'hui, qu'un jeune Européen sur trois quitte le système scolaire sans aucune qualification. Or, si l'idée d'harmoniser les systèmes éducatifs européens paraît impertinente, par contre le développement de la coopération européenne en matière d'éducation semble, quant à elle, une nécessité. Cette dernière a naturellement été prise en compte, puisque trois programmes, Socrate, Léonard de Vinci et Jeunesse pour l'Europe III existent déjà. Il lui demande cependant s'il ne conviendrait pas d'accentuer encore notre effort dans le sens d'une coopération européenne renforcée, en matière d'éducation, et, si oui, de bien vouloir lui préciser les initiatives que son ministère entend développer en ce sens.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/06/1996
Réponse. - La coopération européenne en matière d'éducation est assurément un instrument précieux, et les programmes communautaires Leonardo, adoptés en 1994, Socrate et Jeunesse pour l'Europe III, adoptés en 1995 grâce aux efforts de la présidence française de l'Union européenne, contribuent déjà fortement à la renforcer. Si le constat présenté dans le Livre blanc Enseigner et Apprendre, vers la société cognitive reste prudent, puisqu'on se contente d'y souligner que " dans tous les Etats membres on observe qu'un nombre significatif de jeunes sortent du système éducatif sans diplôme ", la réflexion prospective menée par la Commission met néanmoins en relief l'utilité d'une coopération accrue. Nos priorités en ce domaine comportent, tout d'abord, les mesures susceptibles de contribuer à l'amélioration de la qualité et à la diversification de l'enseignement et de l'apprentissage des langues, telles que nous les avions formulées dans la résolution proposée au Conseil et adoptée le 31 mars 1995, sous la présidence française. Elles ont trait également à l'évaluation des systèmes éducatifs, qui est d'une importance cruciale, et pour laquelle les expériences des Etats membres, fort diverses, peuvent très utilement être confrontées. Elles concernent enfin le développement de la mobilité des étudiants poursuivant des études doctorales dans le cadre de réseaux européens dont la France est un des principaux partenaires.
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