Question de M. ALLONCLE Michel (Charente - RPR) publiée le 09/05/1996
M. Michel Alloncle attire l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur la situation très préoccupantes des structures d'insertion par l'activité économique. Ces entreprises qui accomplissent un travail d'insertion par l'accompagnement et par la formation de personnes en difficultés sociales et professionnelles ne peuvent, à ce jour, obtenir aucune information claire et précise sur les financements de leur action pour 1996. Les directions départementales n'ont pas reçu de notifications de crédits, les dotations budgétaires pour 1996 et les crédits de la ligne 47-22 ne sont pas affectés. Aussi, il lui demande s'il entend prendre les mesures nécessaires afin que les conventions de financement de l'année en cours puissent enfin être signées et que ces entreprises qui, dans la région Poitou-Charentes, emploient 400 permanents et 8 250 personnes à titre temporaire, ne déposent pas leur bilan.
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Réponse du ministère : Travail publiée le 13/06/1996
Réponse. - Les honorables parlementaires appellent l'attention du ministre du travail et des affaires sociales sur le retard qui a affecté les financements des entreprises d'insertion et les difficultés importantes que ce retard leur a occasionnées. Le Gouvernement tient à soutenir fermement les entreprises d'insertion qui jouent un rôle irremplaçable en faveur de l'insertion professionnelle des publics rencontrant les difficultés d'insertion les plus graves et qui obtiennent des résultats remarquables dans ce domaine. Les entreprises d'insertion occupent ainsi une place capitale dans la lutte contre l'exclusion. Elles représentent pour des publics menacés de marginalisation une passerelle indispensable vers une insertion sociale durable. Le retard qui a affecté des financements aux entreprises d'insertion est dû au gel budgétaire, qui a fait peser sur l'ensemble des crédits du ministère du travail et des affaires sociales une incertitude quant aux montants qui pourraient être délégués. Cette incertitude est aujourd'hui levée, et tous les services déconcentrés du ministère du travail et des affaires sociales ont reçu notification des enveloppes dont ils disposent pour l'année 1996. Ils ont également reçu les crédits correspondant aux financements du premier semestre 1996. Au total, ces crédits, supérieurs à ceux de 1995, garantissent aux entreprises d'insertion existantes de conserver leur potentiel d'accueil et leur activité en faveur des publics en difficulté et permettront également de faire face, ponctuellement, à des besoins nouveaux.
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