Question de M. BERNARD Jean (Marne - RPR) publiée le 02/05/1996
M. Jean Bernard demande à M. le ministre de la culture de bien vouloir établir un tableau général de l'état de la lutherie et de lui préciser les orientations de sa politique en ce domaine.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 04/07/1996
Réponse. - La politique du ministère de la culture en faveur de la lutherie s'intègre dans celle, plus générale, de soutien à la facture instrumentale qui représente, en France, aujourd'hui, plus de 3 260 millions de chiffre d'affaires pour environ 4 500 emplois. Héritière d'un savoir-faire et d'une tradition de prestige international, la facture instrumentale s'est exprimée avec un brio particulier au XIXe siècle et au début du XXe siècle, où la vie musicale et la pratique instrumentale étaient tout autres que maintenant. La facture instrumentale française doit donc s'adapter sans perdre de sa qualité, et se donner les moyens d'affronter la concurrence internationale, en particulier celle des pays de l'Est de l'Europe et celle des pays asiatiques. Elle a une réputation d'excellence justifiée. Les performances à l'exportation de certaines entreprises (70 p. 100 du chiffre d'affaires pour Selmer) et de nos artisans (essentiellement les luthiers) sont excellentes. La France occupe la 4e place derrière l'Allemagne, le Japon et les Etats-Unis. Le ministère de la culture est le principal financeur, avec le ministère de l'artisanat et le ministère de l'éducation nationale, de l'école de formation aux métiers de la musique : l'ITEMM du Mans. Cette école dispose de 4 000 mètres carrés d'ateliers et de salles de cours et est devenue un outil de formation essentiel pour les métiers de la musique. Elle reçoit une subvention de 960 000 francs de mon département ministériel. De plus, le ministère de la culture apporte son soutien à des actions d'intérêt général concernant les secteurs suivants : la recherche (le soutien à des projets d'étude dans le secteur de la facture instrumentale), la promotion dans le cadre de salons. Enfin est attribué chaque année au salon Musicora un prix de la facture instrumentale d'un montant de 40 000 francs qui, en 1996, est revenu à une archetière. Le ministère suit avec intérêt et apportera son soutien financier au musée de la lutherie de Mirecourt, dans le département des Vosges, qui est actuellement en préfiguration.
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