Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 25/04/1996
Mme Maryse Bergé-Lavigne attire l'attention de M. le Premier ministre sur la situation des ingénieurs d'études de la recherche et de l'enseignement supérieur. En effet, lors de la commission de suivi de l'accord du " protocole Durafour ", qui s'est tenue le 9 janvier 1996, le ministère de la fonction publique a, contre l'avis de toutes les organisations syndicales présentes, et sans reprendre les propositions du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche entériné son projet de nouvelle structure pour le corps des ingénieurs d'études. Ce projet, semble-t-il, ne permet pas une revalorisation indiciaire dans le maintien du cadre d'un corps à deux grades, contrairement à l'ensemble des autres personnels concernés par le " protocole Durafour ". Cette décision, qui ne reprend pas des propositions du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est ressentie injustement par les ingénieurs d'études, qui doivent sans cesse remettre à niveau leurs connaissances et leurs compétences. C'est pourquoi elle lui demande s'il pense reconsidérer les décisions de la commission de suivi du 9 janvier, dans le respect des engagements pris par l'Etat, lors de la signature de l'accord Durafour.
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Transmise au ministère : Fonction publique
Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 06/06/1996
Réponse. - Le corps des ingénieurs d'études qui appartient à la filière des ingénieurs, techniciens et administratifs de recherche de création récente (1983) a été à l'origine constitué à partir des agents contractuels à statut CNRS qui, à cette occasion, ont été titularisés sans concours dans la fonction publique. Cette titularisation et les conditions de reclassement qui l'accompagnaient expliquent qu'un grand nombre d'agents se trouvent actuellement classés au dernier échelon du premier grade doté de l'indice majoré teminal 616. Par ailleurs, cet indice est atteint en 20 ans pour les ingénieurs d'études, alors que les ingénieurs des travaux tels que les ingénieurs des travaux publics de l'Etat ne peuvent accéder à ce même indice qu'après 26 ans de carrière. A ces avantages vient s'adjoindre la transposition du protocole Durafour qui permet à tous les corps dotés de l'indice terminal 801 brut ou 655 majoré de voir cet indice de fin de carrière porté à 966 brut ou 780 majoré. Pour les ingénieurs d'études, cette transposition s'est traduite par le remodelage du grade d'ingénieur de 1re classe, dont la plage indiciaire a été élargie et l'indice terminal porté à l'indice brut 821 (670 majoré), et la création d'une hors-classe culminant à l'IB 966 (780 majoré). Ce type de transposition a été couramment effectué, notamment dans les corps administratifs de service déconcentré tel celui des attachés d'administration scolaire et universitaire dont les niveaux de responsabilité et de recrutement sont équivalents à ceux des ingénieurs d'études. Quant au pyramidage des grades, celui des grades de promotion des corps enseignants et de beaucoup de corps de catégorie A, par exemple les inspecteurs des régies financières ou des services fiscaux (impôts, Trésor), est inférieur au pyramidage de 25 p. 100 prévu pour les grades d'avancement des ingénieurs d'études. Enfin, la structure indiciaire du corps des ingénieurs d'études telle qu'elle sera mise en oeuvre le 1er août 1996 a fait l'objet d'une inscription budgétaire (enseignement supérieur et recherche) en mesure nouvelle correspondant à un montant de 8,5 millions de francs en année pleine dans la loi de finances pour 1996 promulguée le 31 décembre 1995. C'est pourquoi il faut considérer que la transposition du protocole Durafour aux ingénieurs d'études telle qu'elle a été présentée lors de la commission de suivi du 9 janvier 1996 s'est opérée de la manière la plus régulière et équitable qu'il était possible dans le respect des dispositions de la loi de finances et des grands équilibres statutaires qui ont présidé à la rénovation de la grille indiciaire dans le cadre de l'application de l'accord du 9 février 1990.
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