Question de M. OSTERMANN Joseph (Bas-Rhin - RPR) publiée le 18/04/1996
M. Joseph Ostermann attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'efficacité de la prise en compte de la mention " alsacien " proposée au CAPES d'allemand. En effet, une épreuve facultative d'alsacien a été ajoutée au CAPES d'allemand depuis la session de 1994. Les candidats déclarés admis au concours et qui ont obtenu à cette épreuve une note au moins égale à 10 sur 20 reçoivent une attestation leur spécifiant l'obtention de la mention " alsacien ". Suite à cela, ils peuvent se voir confier un service partiel d'enseignement de cette langue. Cependant, il a été constaté dans le rapport du 10 juillet 1995 de M. Adrien Finck, professeur à l'université des sciences humaines de Strasbourg, consacré à " l'épreuve facultative d'alsacien au CAPES d'allemand : situation, problème, solutions ", que la valorisation de cette mention " alsacien " n'est pas suffisante et risque de remettre en question le recrutement des candidats. Pour que la compétence des titulaires de cette mention soit davantage reconnue, il faudrait qu'ils puissent enseigner dans leur région. Cet enseignement pourrait notamment intervenir en " langue et culture régionales " après un recensement des besoins pour le rectorat afin de désigner les établissements où ces postes seraient utiles. En outre, cet apprentissage de l'alsacien pourrait participer au développement d'une dimension régionale de l'enseignement de l'allemand en Alsace. Aussi, il lui demande s'il envisage de considérer que la connaissance d'une langue régionale, prouvée par diplôme universitaire, donne priorité à une affectation dans la région pour des enseignants compétents et motivés.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/07/1996
Réponse. - Pour répondre, d'une part, au souhait légitime des professeurs d'allemand titulaires de la mention " alsacien " ou de diplômes de langue régionale de voir leurs compétences reconnues et utilisées, d'autre part aux besoins locaux en matière d'enseignement de la langue régionale, il est envisagé d'organiser un mouvement particulier sur des postes à profil comportant un service partiel d'enseignement de l'alsacien. Les modalités de ce mouvement spécifique sont actuellement à l'étude en collaboration avec le recteur de l'académie concernée, auquel il appartient de définir précisément les besoins et les profils des postes à pourvoir. La mise en oeuvre de cette opération devrait intervenir dès la rentrée 1997.
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