Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 11/04/1996
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du Lycée français de Montevideo, en Uruguay. La négociation entre la société gestionnaire du lycée français et l'ambassade de France paraît actuellement bloquée. Elle porte sur des projets d'achat de terrains et sur la construction d'un nouvel établissement. Au-delà de ces problèmes, se pose l'existence même de l'avenir du Lycée français de Montevideo et de l'accord culturel signé en 1964 à l'occasion de la visite du général de Gaulle. Pour nos compatriotes travaillant dans ce pays, il est très important de maintenir un établissement qui suive complètement les programmes français de la maternelle au baccalauréat. Le cas particulier de Montevideo révèle la nécessité d'une politique générale à définir vis-à-vis des élèves étrangers qui veulent suivre l'enseignement dans nos écoles établies hors de France. Il paraît donc important de définir une position claire susceptible, à partir de l'exemple de Montevideo, d'être appliquée dans d'autres pays.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/06/1996
Réponse. - L'ambassade de France à Montevideo et l'agence pour l'enseignement français à l'étranger ont, en effet, engagé des discussions sur l'avenir du lycée français avec la société gestionnaire du lycée. L'honorable parlementaire peut être assuré que ces discussions ne remettent pas en cause l'existence du lycée français de Montevideo. Force est toutefois de constater que l'accord culturel, signé en 1964, n'a jamais pu réellement entrer dans les faits en ce qui concerne la reconnaissance du baccalauréat français. Le refus des universités uruguayennes autonomes de reconnaître notre baccalauréat conduit les élèves à accomplir une double scolarité, française et uruguayenne, qui alourdit les horaires, au détriment des programmes français. La mission de l'agence consiste à scolariser en priorité des élèves français tout en assurant la formation de jeunes étrangers, afin de contribuer au rayonnement de la langue et de la culture françaises. Il convient cependant de reconnaître que la scolarisation massive d'élèves étrangers peut affaiblir l'enseignement des programmes français et l'identité culturelle de l'établissement. Une solution possible et déjà expérimentée dans plusieurs lycées d'Amérique latine consisterait à créer une section consacrée aux programmes français, le reste de l'établissement étant plus orienté vers l'enseignement des programmes locaux.
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