Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 04/04/1996
M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le Premier ministre sur l'intérêt et l'importance qui s'attachent à ce que la langue française soit effectivement, en toutes circonstances, la langue officielle des prochains jeux Olympiques d'été (19 juillet - 4 août 1996). Il convient de rappeler que la charte olympique, dans son article 17, fait de la langue française la langue officielle des jeux Olympiques, en mémoire, notamment, de son fondateur, Pierre de Coubertin. Or, ceci ne semble pas être actuellement le cas puisque différentes personnalités, et notamment le consul général de France à Atlanta, se sont récemment inquiétées de " l'interprétation minimaliste " qui semblerait prévaloir quant au respect des règles olympiques. Il apparaît donc nécessaire que la France et tout le mouvement francophone, soit quarante-neuf pays, manifestent l'intérêt et l'importance qui s'attachent au maintien et au développement de la langue française aux prochains jeux Olympiques, afin de ne pas être placés, selon l'expression du directeur des sports, " sous le rouleau compresseur anglais ". Soulignant son attachement au mouvement olympique, il lui demande de lui préciser les perspectives de l'action du Gouvernement quant à la présence de la France dont il n'est pas inutile de rappeler qu'en 1995, tous sports confondus, 821 athlètes étaient montés sur les podiums dans les compétitions européennes et mondiales, dont 224 pour les sports olympiques.
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Transmise au ministère : Jeunesse
Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 02/01/1997
Réponse. - En réponse aux préoccupations de l'honorable parlementaire sur la présence de la langue française, en tant que langue officielle des jeux Olympiques, il convient d'apporter les précisions suivantes : le dispositif de coopération linguistique avec le Comité d'organisation des jeux Olympiques d'Atlanta, mis en place par le groupe de travail interministériel " le français, langue du sport " fin 1994, a permis de dresser un bilan particulièrement positif pour la langue française ; le français utilisé sous forme écrite et parlée sur les sites olympiques ou voies d'accès et à l'occasion des cérémonies d'ouverture, de clôture et de remise des médailles, possédait une qualité d'ensemble excellente, comme l'a souligné dans son rapport M. Yves Berger, président de l'Observatoire de la langue française, chargé par le Gouvernement d'apprécier la place de la langue française aux jeux Olympiques d'Atlanta. Il conviendra de veiller à reproduire un tel dispositif pour les jeux Olympiques de Nagano et de Sydney. Ainsi, la France signera avec les deux comités d'organisation des prochains jeux Olympiques une convention relative à une coopération linguistique afin que le français soit traité conformément à son statut de langue officielle de l'olympisme.
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