Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/04/1996
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre délégué à l'outre-mer l'inauguration en février 1996 du nouvel aéroport de la Guadeloupe ainsi que celui inauguré huit mois auparavant en Martinique. Il lui demande quelle a été la contribution financière des crédits d'Etat à la réalisation de ces aéroports et les prévisions de leurs conséquences sur le développement de l'activité économique et du tourisme des Antilles françaises.
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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 06/06/1996
Réponse. - La politique de libéralisation progressive du transport aérien menée depuis 1986 a conduit à un développement sans précédent du trafic aérien entre la métropole et les Antilles. Celui-ci a été multiplié par près de 2,5 sur la période et continue de croître à un rythme soutenu. En conséquence, l'ensemble des installations a dû être repensé et le réaménagement des plates-formes aéroportuaires a été programmé sur les périodes des Xe et XIe Plans. a) En ce qui concerne l'aéroport de Pointe-à-Pitre - Le Raizet, la première phase des travaux (1989-1995), inscrite au contrat de plan 1989-1993, est aujourd'hui achevée. Son coût, initialement fixé à 770 MF, a été réévalué dernièrement, du fait d'options supplémentaires, à 859 MF. La participation de l'Etat à son financement a été de 20 MF en subvention directe, auxquels il faut ajouter l'octroi en 1993 du bénéfice des avantages de la défiscalisation sur un montant de 300 MF. La seconde phase des travaux (1996-1998) a été inscrite au contrat de plan 1994-1998. L'Etat apportera son concours financier pour sa réalisation à hauteur de 23,5 MF. b) En ce qui concerne la plate-forme aéroportuaire de Fort-de-France - Le Lamentin, le coût global des travaux s'est élevé à 632 MF. L'Etat a apporté une participation directe à leur financement à hauteur de 36,25 MF, à laquelle s'ajoute 54 MF pour la réalisation du nouveau bloc technique et 20 MF pour la construction du nouveau radar à Rivière-Pilote, soit au total un peu plus de 100 MF. c) La mise en service de ces nouvelles infrastructures doit permettre de répondre aux nouvelles exigences du trafic aérien à destination des Antilles, à la fois en quantité et en qualité, au moins dans les quinze prochaines années. Sur le plan quantitatif, le bénéfice des technologies les plus modernes, tant en matière de sûreté que d'accès aux avions, rend possible désormais l'accueil des passagers dans les conditions les plus satisfaisantes et avantageuses pour l'image de marque des Antilles. Les améliorations ainsi apportées à la capacité d'accueil des touristes contribueront au renforcement de l'un des secteurs d'activité les plus importants de l'économie des Antilles. d) Ces deux opérations enfin s'inscrivent dans des programmes plus larges de mise en place des outils nécessaires au développement économique et à l'aménagement du territoire de la Guadeloupe et de la Martinique : pour la Martinique, la mise en oeuvre d'actions concordantes et convergentes en ce qui concerne l'aéroport, l'autoroute et le projet portuaire qui va suivre dans les cinq ans à venir sur le site de la Pointe des Grives ; pour la Guadeloupe, l'intégration de la nouvelle aérogare dans le projet global de " centre euro-caribéen d'activités " lui associant directement une zone d'activités de vingt hectares et, à travers le nouveau franchissement de la rivière Salée, la zone industrialo-portuaire de Jarry et le centre de commerce international qui y est implanté.
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