Question de M. RICHERT Philippe (Bas-Rhin - UC) publiée le 17/04/1996
M. Philippe Richert rappelle à M. le ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunications que le Président de la République vient de lancer un vaste débat concernant l'avenir de nos armées. Parmi les objectifs qui ont été affichés à cette occasion, il faut noter la volonté d'une réforme et d'un renforcement de nos industries liées à ce secteur. Ceci, au travers d'une politique de rapprochement des différentes entreprises concernées, en vue de faire face au développement de la concurrence internationale, et plus particulièrement à la forte pression exercée par les grands groupes américains. Il souhaite à cet égard évoquer la situation de l'industrie aéronautique française, et plus particulièrement celle de la société Messier-Bugatti. Implanté dans l'ouest du département du Bas-Rhin, cet établissement est aujourd'hui le leader en Europe en tant qu'équipementier, mais également réparateur dans le domaine des roues et freins, ainsi que des systèmes de freinage et hydraulique. Détenant 20 p. 100 des parts du marché mondial tous avions confondus pour ses systèmes de freinage, Messier-Bugatti est l'un des principaux employeurs du bassin économique de la région. Toutefois, sa maison-mère, le groupe SNECMA, projette de vendre cette société à l'américain BF-Goodrich. Une telle décision, qui a suscité une vive émotion parmi le personnel, ne saurait être sans conséquences, à la fois sur le plan social et technologique. Elle serait en outre contraire aux orientations annoncées par le Président de la République et priverait l'industrie française de l'un de ses fleurons qui fut si longtemps la fierté de toute une région. Il paraît dans ces conditions souhaitable que Messier-Bugatti puisse rester sous le giron d'un grand groupe français, afin que demain nos entreprises soient en mesure, au sein d'alliances européennes, de faire face aux géants de l'aéronautique américaine. Il serait heureux de connaître la position de M. le ministre sur ce dossier et les suites qu'il entend réserver à ces préoccupations.
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Transmise au ministère : Défense
Réponse du ministère : Défense publiée le 15/05/1996
Réponse apportée en séance publique le 14/05/1996
Le texte de cette réponse n'est pas disponible en format numérique.
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