Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 15/02/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de la culture la nomination d'un nouveau délégué aux arts plastiques au mois de janvier 1996, lequel a affirmé dans une interview au Figaro du 3 janvier 1996 que " son objectif principal est de mieux intégrer la création contemporaine dans la vie des Français ". Il lui demande quelle sera l'action du Gouvernement en 1996 pour redynamiser le marché de l'art contemporain, le rendre plus accessible aux Français et quelles sera la contribution de son ministère à cette tâche.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 18/04/1996

Réponse. - Le délégué aux arts plastiques a reçu pour mission de favoriser toutes les initiatives destinées à un large public dans le domaine de la création contemporaine. L'accessibilité de l'art contemporain au plus grand nombre passe par des efforts accrus de diffusion et de sensibilisation auprès du jeune public. La diffusion repose sur quatre pôles essentiels : le Fonds national d'art contemporain, les Fonds régionaux d'art contemporain, les centres d'art et les grandes manifestations artistiques. Le Fonds national d'art contemporain est une institution au service de la diffusion artistique, complémentaire à celles des musées et des fonds régionaux d'art contemporain. Il bénéficie au titre du budget 1996 d'une mesure nouvelle de 5 millions de francs. Une de ses priorités consiste à organiser des expositions des collections, toutes disciplines confondues, avec le concours des musées et autres lieux d'exposition de l'art contemporain. Le mouvement d'oeuvres pour 1996 est estimé à 1 200 prêts. La diffusion prend appui parallèlement sur les Fonds régionaux d'art contemporain avec des orientations confirmées pour accroître la sensibilisation du jeune public. Plus d'une centaine d'expositions sont programmées cette année pour l'ensemble des régions de notre pays. Par ailleurs, les Fonds régionaux d'art contemporain participent à l'action culturelle de la France à l'étranger au travers d'expositions principalement en Europe de l'Ouest. La diffusion du patrimoine régional est une priorité soutenue par des moyens budgétaires nouveaux en 1996 qui s'élèvent à plus de 2 millions de francs en acquisitions et 1 million de francs en fonctionnement. Enfin, il convient de souligner le rôle primordial du réseau des centres d'art implantés en région, tant en zones urbaines que rurales, véritables outils de la nouvelle politique d'aménagement culturel du territoire. L'ouverture du centre d'art de Sète en 1996 complétera la carte de diffusion en région. Un crédit complémentaire d'un million de francs a été voté au titre de la loi de finances 1996 pour accroître cette action spécifique. La collaboration avec le ministère de l'éducation nationale sera amplifiée avec l'établissement de conventions entre les rectorats et les centres d'art pour faciliter la formation du monde scolaire. La réussite de la manifestation grand public de la biennale de Lyon qui a accueilli plus de 130 000 visiteurs en 1996 conforte l'action des pouvoirs publics pour la diffusion de l'art contemporain. En accord avec le maire de Paris, une étude vient d'être confiée à M. Alfred Pacquement, directeur de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, pour étudier les conditions de réalisation d'une manifestation internationale de la jeune création à Paris. Les travaux engagés pour la rénovation du centre d'art et de culture Georges-Pompidou ont aussi pour fonction d'accroître les surfaces d'exposition consacrées à la création et d'augmenter la fréquentation publique. Ces actions sont essentielles pour permettre au public d'être mieux sensibilisé à l'art contemporain et elles complètent celles prises pour la relance du marché de l'art. Les difficultés rencontrées par les galeries ont conduit le ministre de la culture à prendre des dispositions particulières pour 1996. Les crédits d'acquisitions ont été majorés de plus de 10 millions de francs au titre du budget 1996. Le soutien auprès des galeries d'art participant aux foires d'art contemporain de Bâle et de Chicago s'est accru avec l'aide du ministère des affaires étrangères. 1,2 million de francs a été alloué à cet objectif. Des actions nouvelles seront mises en oeuvre avec l'aide du comité des galeries d'art. Les crédits d'aides aux premières expositions, aux publications bénéficient d'une mesure nouvelle de 0,500 million de francs. La relance du marché de l'art est aussi au centre des préoccupations de la commission de réforme des ventes aux enchères publiques, placée auprès du garde des sceaux, ministre de la justice, dont le but est de contribuer au développement des ventes aux enchères et de soutenir l'activité des commissaires-priseurs de notre pays. Toutes ces initiatives permettent de mieux insérer l'art contemporain auprès du grand public. ; de francs a été alloué à cet objectif. Des actions nouvelles seront mises en oeuvre avec l'aide du comité des galeries d'art. Les crédits d'aides aux premières expositions, aux publications bénéficient d'une mesure nouvelle de 0,500 million de francs. La relance du marché de l'art est aussi au centre des préoccupations de la commission de réforme des ventes aux enchères publiques, placée auprès du garde des sceaux, ministre de la justice, dont le but est de contribuer au développement des ventes aux enchères et de soutenir l'activité des commissaires-priseurs de notre pays. Toutes ces initiatives permettent de mieux insérer l'art contemporain auprès du grand public.

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