Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 08/02/1996
M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du lycée français de Montevideo (Uruguay). Celui-ci existe dans sa forme actuelle depuis près de soixante-dix ans. C'est un lycée biculturel et binational, 90 p. 100 des élèves étant de nationalité uruguayenne. Depuis 1991, l'enseignement y est intégré, c'est-à-dire que les matières sont enseignées soit en français, soit en espagnol afin d'alléger les horaires. Depuis 1980, le lycée a connu une forte perte d'effectifs. Il semble que de nombreuses réformes se soient succédé, sans véritable cohérence, contribuant ainsi à brouiller l'image de l'établissement. D'autre part, pour l'année 1996, les personnels français recrutés localement se sont vu signifier la disparition de la subvention exceptionnelle que leur versait l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger et qui représentait environ 20 p. 100 de leur salaire. Il lui demande quelles disposiitons il entend prendre pour que la mission de cet établissement qui contribue au rayonnement culturel de la France puisse être poursuivie dans les meilleures conditions.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/03/1996
Réponse. - L'intégration de l'enseignement pratiquée depuis 1991 au lycée français de Montevideo s'est en réalité traduite par une juxtaposition des programmes français et uruguayens qui ne satisfait pas les familles et alourdit la charge de travail des élèves (trente-cinq heures de cours par semaine, en moyenne). Il s'ensuit une dérive de cet établissement, qui tend de plus en plus à s'écarter des programmes français. En liaison avec le poste diplomatique, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger s'emploie à redresser cette situation, afin que le lycée respecte les normes de qualité communes aux établissements de l'étranger et soit en mesure de conserver l'homologation du ministère de l'éducation nationale. En ce qui concerne les recrutés locaux de nationalité française, ils continuent de bénéficier de l'allocation exceptionnelle qui leur est servie directement par l'AEFE. Il copnvient de rappeler par ailleurs que cette dernière rémunère dix-sept agents expatriés et prend à sa charge près de 80 p. 100 du salaire des sept enseignants résidents, ce qui constitue un soutien financier considérable au lycée français de Montevideo.
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