Question de M. FOY Alfred (Nord - NI) publiée le 08/02/1996

M. Alfred Foy attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur l'avenir d'une production typiquement française appelée veau de boucherie. Constituant l'essentiel des deux millions de têtes produites annuellement en France et fournissant environ 250 000 tonnes de viande de veau, le veau de boucherie à la française se définit comme un jeune animal non ruminant, nourri au lait ou à partir de produits laitiers, élevé en box individuel et donnant une viande appréciée des consommateurs français vers l'age de 4 à 5 mois. Certains projets européens mettraient en cause cette production ainsi que les normes de logement, les méthodes d'alimentation de ces animaux de boucherie (remise en cause de l'élevage en box individuel, alimentation partielle à base de fourrage grossier, etc.). C'est pourquoi, il souhaiterait obtenir tous éclaircissements sur la position du Gouvernement dans ce domaine.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 30/05/1996

Réponse. - Le projet de la Commission européenne de modification de la réglementation relative aux conditions d'élevage des veaux de boucherie constitue en effet une remise en cause de l'organisation économique de cette filière. En ce qui concerne l'alimentation, la fixation d'un taux minimal d'hémoglobine sanguine, liée à une complémentation en fourrages grossiers et à un abreuvement ad libitum, conduirait, d'après les premières analyses menées à modifier le type d'animal produit, ce qui ne serait pas sans conséquences sur le niveau de consommation. En ce qui concerne l'habitat, si l'on doit modifier les conditions actuelles d'élevage, il convient, pour fixer de nouveaux critères, de se fonder sur une approche scientifique incontestable réalisée par des experts de compétence internationale et reconnue. L'opinion publique est de plus en plus sensible aux argumentations développées par les organisations de protection des animaux. Dans ces conditions, il apparaît fondamental d'éviter une détérioration de l'image de la viande de veau auprès des consommateurs. Le gouvernement français a déposé un mémorandum où il interroge la Commission européenne de façon claire et précise sur l'impact économique des modifications envisagées par rapport aux conditions actuelles de production dans le secteur du veau de boucherie et maintiendra une position de fermeté sur ce dossier.

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