Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 04/01/1996
M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur l'intérêt qu'il y aurait à organiser, au plan national, une journée du don du sang. En effet, quelle que soit la qualité de l'action des multiples associations de donneurs de sang bénévoles, il apparaît nécessaire de réaliser une sensibilisation nationale qui s'avère plus que jamais indispensable en raison des besoins croissants, en sang, des établissements hospitaliers, à l'heure même qu'apparaissent des réticences, voire des inquiétudes de donneurs bénévoles qui sont, en raison d'informations fragmentaires, voire inexactes, préoccupés quant à la qualité et à la sécurité médicale du don du sang.
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Réponse du ministère : Travail publiée le 26/09/1996
Réponse. - L'organisation d'une journée nationale sur le don de sang pose plusieurs questions de type organisationnel et éthique. Il faut d'abord rappeler qu'à ce jour la France est globalement autosuffisante. Les situations de tension en matière d'approvisionnement ont toujours été résolues soit par la coordination des flux et échanges entre les établissements de transfusion sanguine, soit par des campagnes de promotion du don à long terme ou ponctuelles, organisées par les établissements de transfusion sanguine et les associations de donneurs de sang bénévoles, cela sans que de graves pénuries ne surgissent et toujours en respectant les besoins réels des malades et l'organisation de la collecte. D'autre part, appeler au don de sang sur une journée peut, hors les effets de sensibilisation, provoquer de brusques afflux de donneurs vers les centres, ce qui risque de désorganiser la collecte, les établissements de transfusion sanguine n'ayant pas toujours la capacité d'accueillir des donneurs en masse, mais aussi de conduire à prélever du sang qui ne sera pas utilisé, la durée de conservation des produits issus du don étant très courte. De plus, il est nécessaire d'informer en amont les donneurs sur les conditions du don de sang. Ce travail d'information et de sensibilisation repose, quant à lui, sur des actions répétées et non ponctuelles, telle une journée du don de sang. Par ailleurs, il est à souligner que si aujourd'hui les dons de sang diminuent (- 6 p. 100 ente 1993 et 1994) la prescription de produits sanguins a connu la même tendance. Quant aux inquiétudes et réticences des donneurs de sang sur la qualité et la sécurité des produits sanguins labiles, l'Agence française du sang et la Fédération française des donneurs de sang bénévoles, ainsi que les établissements de transfusion sanguine, mènent, depuis trois ans, des actions concrètes d'information sur la réforme de la transfusion sanguine, faite dans un souci d'amélioration constant de la transfusion sanguine.
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