Question de M. BRAYE Dominique (Yvelines - RPR) publiée le 14/12/1995
M. Dominique Braye appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux transports sur l'utilité d'organiser de façon permanente et systématique, une centrale de covoiturage pour les particuliers. Le covoiturage - mode de transport semi-collectif en voiture particulière - est pour le moment une pratique spontanée, à l'initiative des particuliers. Le Syndicat des transports parisiens mène depuis de longues années des études sur cette question, sans résultat concret. Ce système, alternatif aux transports en commun, permettrait des économies importantes tout en limitant la pollution due aux gaz atmosphériques. C'est pourquoi il lui demande quelles dispositions il compte prendre pour permettre à ce système d'entrer en pratique.
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Réponse du ministère : Transports publiée le 04/04/1996
Réponse. - Dans le souci de promouvoir une meilleure utilisation de la voirie et de compléter les services de transport collectif dans les secteurs géographiques mal desservis, le Gouvernement considère que le covoiturage est une pratique qui mérite d'être encouragée. Elle doit cependant s'organiser sur une base volontaire et à l'initiative des particuliers ou des entreprises, les pouvoirs publics ne souhaitant pas se substituer à l'initiative privée dans ce domaine. Ils peuvent par contre soutenir le développement des moyens techniques nécessaires au bon fonctionnement d'un tel système. Ainsi, le syndicat des transports parisiens (STP) s'est en particulier associé à un programme de recherche communautaire afin de mettre au point des outils informatiques susceptibles d'aider à la gestion d'une centrale de regroupement des utilisateurs. Il a en outre procédé à une analyse des expériences étrangères et conduit diverses enquêtes auprès des utilisateurs potentiels. Ces travaux, s'ils démontrent la faisabilité technique d'un tel système, sont cependant peu encourageants quant au volume de déplacements concernés, du moins en dehors des périodes de paralysie des réseaux de transports en commun. En effet, aucune des expériences connues ne concerne un nombre d'automobilistes réellement important. En outre, de nombreux obstacles psychologiques mais également liés à la difficulté de concilier horaires et trajets de manière systématique à l'aller comme au retour chaque jour de la semaine, apparaissent à l'analyse et font craindre que les personnes souhaitant participer à une telle opération ne soient en faible nombre. Afin de valider ces premiers éléments, le STP réalise l'étude du coût d'une expérimentation qui pourrait être conduite sur une zone d'activité en moyenne banlieue ; l'intérêt de procéder à celle-ci sera apprécié au vu des résultats de l'étude.
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