Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 24/08/1995
M. Serge Mathieu attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le transport de nos troupes en hélicoptères de l'armée américaine vers la Bosnie. Malgré un effectif de près de 700 appareils, l'armée française n'a pu utiliser les siens dans l'opération en raison de la faiblesse de leur blindage les rendant trop vulnérables aux projectiles serbes. Au moment où s'engage une mise à plat de tous les dossiers défense, il lui demande donc de lui préciser les mesures qu'il compte prendre pour remédier à cet état de fait, quelque peu surprenant, voire critiquable.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 19/10/1995
Réponse. - La demande d'intervention des hélicoptères américains évoquée par l'honorable parlementaire a été motivée par le fait que seuls les Etats-Unis disposent d'une flotte suffisante d'hélicoptères de transport lourds d'une capacité de quarante à cinquante places, pour soutenir une opération aéromobile d'une telle envergure. En effet, l'armée de terre française, qui assure cette mission, dispose pour sa part, sur un parc global de 685 hélicoptères, de 154 appareils de transport moyens Puma et Cougar de 15 à 20 places, dont les deux tiers sont en unités opérationnelles. S'agissant de la vulnérabilité, pas plus pour les hélicoptères français que pour les hélicoptères américains, il n'existe de protection absolue, compte tenu du compromis à réaliser entre la masse du blindage et les performances à conserver en agilité et en autonomie. Le concept de protection repose sur la pratique du vol tactique, la redondance des circuits vitaux et le blindage des sièges de l'équipage. Or, dans le cadre particulier des missions de l'ONU, les aéronefs sont contraints à s'exposer hors du relief, sur des axes et à des horaires connus des belligérants. En conséquence, le ministre de la défense a demandé qu'un effort soit mené pour doter nos appareils de planchers blindés amovibles et de systèmes de contre-mesures.
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