Question de M. ROBERT Guy (Vienne - UC) publiée le 26/05/1995
M. Guy Robert appelle l'attention de ** CHAMP VIDE ** sur les difficultés croissantes rencontrées par les producteurs de porcs face aux nouvelles chutes des cours enregistrées au cours de ces dernières semaines, pour atteindre un prix de vente qui est de l'ordre de 7,60 francs par kilogramme. Cette baisse ne fait qu'aggraver la situation des producteurs, déjà atteints par plusieurs années de crise, d'autant que les récents désordres monétaires pénalisent leurs exportations en Europe. Il souhaite vivement que des mesures concrètes et rapides puissent être définies afin de contribuer à sauvegarder cette activité essentielle de l'agriculture française.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 21/09/1995
Réponse. - En dépit d'une orientation générale à la hausse, le marché du porc a été marqué, au cours du premier semestre 1995, par des fluctuations erratiques qui reflètent une situation encore instable. Conscient des préjudices supportés par cette filière, le Gouvernement français est intervenu à plusieurs reprises, au cours des derniers mois, pour que la commission des Communautés européennes prenne des mesures permettant de soulager le marché. Ces interventions répétées ont permis, fin janvier, l'ouverture d'une opération d'aide au stockage privé portant sur une quantité d'environ 70 000 tonnes de viande ; par ailleurs, la commission a proposé une réévaluation des taux de restitution des produits transformés les plus pénalisés par la diminution qui avait été décidée en juillet 1994. De plus, lors du comité de gestion du 12 juin, le montant des restitutions a été maintenu dans le cadre du nouveau régime d'application des règles du GATT au 1er juillet, afin d'assurer au marché la stabilité nécessaire au cours de cette période de transition. Depuis le début de l'année, la situation du marché s'améliore lentement. La hausse du prix moyen sur les quatre premiers mois de l'année est évaluée à 12 p. 100 par rapport à 1994. D'autre part, l'indice qui exprime le rapport entre le prix du porc et le prix de l'aliment, destiné traditionnellement à apprécier le taux de rentabilité des élevages, a progressé de 20 p. 100 par rapport à 1994 sur cette même période. Toutefois, des mesures ont été prises au plan français au cours des derniers mois pour alléger les charges financières pesant sur les éleveurs les plus endettés et, notamment, les récents investisseurs. L'ensemble des actions menées montre bien la détermination des pouvoirs publics à aider les producteurs de ce secteur à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent.
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